2022 aura encore été une année difficile pour les immatriculations de voitures neuves. L’année s’est en effet soldée par 366.303 nouvelles immatriculations, ce qui fixe le bilan à -4,4% par rapport à 2021, et ce même si les derniers mois de l’exercice ont connu une reprise plus forte. Dans ce contexte, il est interpellant de constater que la chute des ventes est surtout le fait des acheteurs particuliers, car les voitures à destination professionnelles ou les voitures de société ont connu une croissance de 2,5% en 2022. Elles comptent désormais pour 61,9% des immatriculations de voitures neuves.
Verdissement ?
Les autorités se félicitent probablement de cette évolution, car les voitures de société contribuent à verdir le parc automobile belge. En effet, elles concentrent à elles seules pour 87,1% des immatriculations de voitures électriques et pour 91,4% des hybrides rechargeables. Bien évidemment, ce n’est pas parce qu’elles sont plus vertes que ces voitures sont adoptées, mais bien pour des raisons fiscales puisque ces véhicules sont déductibles à 100%, même si le sort des hybrides rechargeables est désormais scellé – elles seront de moins en moins déductibles, tout comme leur carburant fossile. Les niveaux d’émissions de CO2 globales sont d’ailleurs édifiants à cet égard : 92 gr/km en moyenne pour les voitures de société en 2022 contre 126 gr/km pour celles vendues aux particuliers.
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L’électrique toujours trop chère
Comme déjà abordé, les particuliers continuent de se tourner majoritairement vers les voitures essence et Diesel, tout simplement parce que la voiture électrique reste toujours trop chère à l’achat. En effet, qui peut aujourd’hui, dans un contexte fortement inflationniste de surcroît, mettre 40.000 ou 50.000 euros pour une voiture électrique familiale ? Pas grand monde, d’autant qu’il n’existe pour les particuliers aucun soutien financier au contraire des entreprises.
Une récente étude BNP montrait justement que les voitures électriques ou plugin étaient trop chers pour les privés et que ceux-ci étaient 35% à ne pas vouloir les adopter, un score en baisse par rapport aux années précédentes. Autre étude à le montrer : celle de Deloitte d’il y a un an qui indiquait que seulement 10% des Belges étaient prêts à franchir le pas et que le plus grand frein était celui du coût. Logique, car, comme dans tout changement, c’est l’accompagnement qui fait la différence. Et là, on ne peut pas dire que nos gouvernements soient particulièrement performants.
Il ne faut pourtant pas réinventer la roue, mais simplement prendre acte de ce qui se fait ailleurs et qui fonctionne. Comme en Norvège par exemple où la transition vers la voiture électrique est déjà presque terminée grâce à une forte anticipation et à des soutiens financiers aussi évidents que nécessaire.
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