Depuis quelques années, la Norvège a embrassé la transition vers la voiture électrique. Grâce à un plan gouvernemental ambitieux fait d’avantages quotidiens en tout genre, de réductions d’impôt et même d’absence de TVA sur les achats de voitures électriques, les modèles à batterie ont été largement adoptés. À tel point que la réduction des avantages ne freine pas les ventes, ce qui prouve que la politique est parfaitement adoptée par la population.
Les chiffres confirment cet engouement : en 2022, la part de marché de la voiture électrique en Norvège a pratiquement atteint près de 80%. Un record mondial. Au total, ce sont 138.265 voitures électriques neuves qui ont été écoulées l’an dernier selon le Conseil d’information sur le trafic routier (OFV), ce qui représente 79,3% des ventes totales de véhicules particuliers. Dans le mix, c’est Tesla qui s’érige en vainqueur, la marque américaine s’adjugeant 12,2% de parts de marché dont 11,5% rien que pour le Model Y en décembre.
Une sortie en 2025 ?
La Norvège fait figure d’électron libre, mais aussi de paradoxe, car il faut rappeler que le pays est l’un des plus gros producteurs d’hydrocarbures. Cela dit, l’imposition de la voiture électrique semble inéluctable puisqu’avec près de 80% de parts de marché en 2022, le pays a clairement pulvérisé son record de 2021 fixé à 64,5% de parts de marché. Pour la comparaison, il faut se souvenir que la moyenne européenne pour les ventes de voitures électriques est de 8,6% et de près de 10% en Belgique. Et ce n’est pas tout : rien qu’en décembre 2022, les ventes de VE ont accaparé 82,8% du marché. La hausse est donc continue.
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Ce contexte pousse le pays à voir plus grand et à carrément envisager la sortie des ventes de voitures thermiques dès… 2025, soit 10 ans avant l’échéance fixée par l’Europe ! Un sacré pari, mais qui reste largement encouragé par le gouvernement qui continue à proposer une fiscalité très avantageuse (une exemption de la TVA de 25% subsiste pour les voitures électriques de moins de 47.500 euros), probablement aussi grâce à la manne financière engrangée avec le pétrole. Intelligent. À l’heure actuelle, une voiture sur cinq qui circule en Norvège est électrique.
Les constructeurs arrêtent
Cette situation pousse certains constructeurs automobiles à revoir leur stratégie. Hyundai par exemple vient d’annoncer stopper la vente de voitures thermiques sur ce territoire, et ce dès à présent. Il s’agit de la première initiative du genre et il y a fort à parier que le Coréen sera rapidement imité. Pour l’heure donc, il n’est possible de passer commande que pour un Kona Electric, les Ioniq 5 et 6 ou le SUV Nexo. Plus fort encore : le Tucson Plug-In est toujours proposé, mais annoncé comme « modèle sortant », histoire d’évacuer les stocks. Voilà qui nous donne comme un avant-goût de ce qu’il se passera d’ici quelques années chez nous. À la différence que la Norvège a opéré un gros travail de fond avec une électricité produite à 85% par des installations électrohydrauliques et un réseau de recharge digne de ce nom. Un modèle à suivre assurément, à condition que nos autorités en aient l’ambition…
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