Le gouvernement wallon a donc validé la réforme de la fiscalité automobile. Plutôt que de réforme, il faudrait parler d’adaptation. Mais dans quel but ? Car celle-ci n’accompagnement vraisemblablement pas le passage à la voiture électrique puisque la composante poids de la formule désavantage nettement les voitures à batterie. Certes, le coefficient a été adapté pour un impact (négatif) moindre, mais cela reste perfectible, car un Wallon paiera l’immatriculation de sa voiture électrique jusqu’à vingt fois plus cher que précédemment. Mais apparemment, les autorités ont pris la mesure de cette situation ubuesque et il va y avoir du changement (voir plus bas). Ce qui est finalement logique, car le gouvernement doit accompagner la transition vers la voiture électrique et garantir un système relativement équitable avec la Flandre où les conducteurs ne paient ni taxe de mise en circulation ni taxe de circulation.
Cela dit, certains automobilistes pourront toutefois bénéficier de ristournes sur leur taxe de mise en circulation, mais pour autant qu’ils se trouvent dans la bonne catégorie. Ainsi, le texte approuvé prévoit une réduction forfaitaire pour les familles nombreuses qui doivent souvent acquérir un plus grand véhicule (donc plus lourd). Ce sera aussi le cas des familles monoparentales sur lesquelles la pression financière est plus élevée de même que sur les oldtimers ou ancêtres (plaque « O »).
Comment ça marche ?
Pour les familles nombreuses, à partir du 1er juillet 2025, celles-ci bénéficieront de 250 euros de réduction – au départ ce n’était que 100 euros – sur la taxe de mise en circulation à payer. Cette remise se fera sans distinction de motorisation, que le véhicule soit neuf ou d’occasion. Par contre une seule réduction sera effective par famille. Pas question donc que cela vaille aussi pour la deuxième voiture.

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Ces 250 euros seront aussi accordés aux familles monoparentales, mais celles qui bénéficient de l’allocation complémentaire « mono », soit à partir d’un enfant. Ici aussi, il n’y a pas de distinction sur la motorisation et la réduction ne concerne qu’un seul véhicule par famille. Attention toutefois que cette réduction n’est pas cumulable avec celles des familles nombreuses et qu’elle ne sera octroyée qu’au 1er juillet 2026 lorsqu’une automatisation aura été mise en place entre la base de données de l’AVIQ et celle du SPW Fiscalité.
Enfin, pour les oldtimers de plus de 30 ans – qui compte tout de même 200.000 propriétaires en Wallonie –, c’est le forfait minimum d’avant la réforme qui leur sera appliqué, soit 61,50 euros pour toute immatriculation. Pour François Desquesnes (Les Engagés), ministre régional de la Mobilité, il s’agissait de ne pas pénaliser un secteur déjà très règlementé.
On change encore pour les électriques
On l’a dit, la réforme prévoyait de taxer beaucoup plus fortement les voitures électriques. Jusqu’à vingt fois plus. Mais il y a du changement et le coefficient de la formule de calcul a été réduit de 0,09 à 0,01. Résultat : pour une petite électrique type Citroën ë-C3, la taxe tombe à 50 euros. Ce n’est toujours pas gratuit comme en Flandre, mais c’est déjà plus acceptable. Les coefficients des voitures thermiques ont eux aussi été adoucis, mais pas celui relatif aux voitures de luxe et sportives qui reste bien à 0,26. Ce qui signifie que le coût d’une immatriculation pour une très belle voiture pourra nettement dépasser le plafond des 5.000 euros appliqué précédemment.
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