L’invasion russe en Ukraine doit être sévèrement condamnée, cela va sans dire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle depuis le début du conflit, l’Union européenne a déjà pris de nombreuses mesures, dont un embargo sur les produits russes, dont les produits pétroliers.
Cela dit, la Russie a toujours été l’un des grands fournisseurs de pétrole et cet embargo a entraîné des craintes des marchés quant à l’approvisionnement, ce qui s’est traduit par une hausse inévitable des prix.
Il va sans dire que de nombreux citoyens se sont sentis pris au piège, non pas parce qu’ils approuvaient la guerre, mais parce qu’ils se sont sentis victimes des jeux politiques et que ce sont eux qui ont du passer à la caisse.
Entre-temps, les prix du pétrole se sont heureusement stabilisés, mais on apprend que cette situation pourrait bientôt changer à nouveau, à nouveau par l’action des autorités de l’Union européenne. Car un petit manège s’est mis en place et on a découvert depuis plusieurs mois que la Russie fournit son pétrole brut à l’Inde, où il est ensuite raffiné puis réexporté dans le monde entier, y compris en Europe.
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Le consommateur victime à nouveau
C’est donc par des voies détournées que la Russie parvient encore à financer sa guerre. « C’est la raison pour laquelle l’Europe souhaite dès à présent que de nouvelles mesures soient prises afin de paralyser ce flux pétrolier illicite », a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, dans une interview accordée au Financial Times.
Ces nouvelles mesures concerneraient principalement le Diesel dont les approvisionnements provenaient essentiellement de Russie avant l’embargo. « Par conséquent, l’UE et les autorités nationales devraient désormais cibler les acheteurs européens de carburants indiens fabriqués à partir de pétrole brut russe. En effet, si l’Inde vend du Diesel, c’est parce que quelqu’un veut bien l’acheter ici, et nous ne pouvons plus permettre cela », a ajouté M. Borrell.
Si politiquement cette déclaration est à saluer dans le contexte du soutien à l’Ukraine, son application risque toutefois d’impliquer de nouvelles hausses des prix pour le litre de Diesel dans les stations-service d’Europe.
En effet, le blocage du Diesel indien devrait entraîner un nouveau déséquilibre entre offre et demande sur le marché européen du pétrole, ce qui menacerait de facto d’une nouvelle pénurie temporaire lors de la recherche d’autres fournisseurs de Diesel. Et qui dit risque de pénurie, dit automatiquement hausse des prix.
Or, ce n’est probablement pas le scénario qu’attendent les consommateurs, qui ont été déjà frappés par la crise économique et une inflation galopante ces derniers mois.
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