Le manque de pilotage et de coordination des autorités pour déployer un réseau de recharge pour les voitures électriques digne de ce nom fait que la plupart des initiatives émanent de structures privées. Et il y a urgence, car celui-ci ne se développe pas aussi rapidement qu’attendu. En Europe, au moins 7 millions de points de recharge sont nécessaires d’ici à 2030.
La Belgique est elle aussi à la traîne : en ce début d’année 2023, la Flandre compte un peu moins de 10.000 bornes de recharge et la Wallonie péniblement 2.000. Pour la comparaison, les Pays-Bas en compte déjà plus de 100.000 alors que la population compte 18 millions de personnes.
Les entreprises privées ont dès lors bien compris qu’agir rapidement pourrait leur être très profitable. Car la part de voiture électrique qui a déjà considérablement crû en 2022 va continuer de le faire dans les mois et années qui viennent, notamment en raison des nouvelles règles fiscales de déductibilité pour les voitures de société. On en attend d’ailleurs 1,5 million de voitures électriques en 2030.
De 150 à 300 kW pour Engie
Après Shell, TotalEnergies et bien d’autres, c’est le fournisseur d’énergie Engie qui s’engouffre dans cette brèche. En effet, à travers sa nouvelle filiale dédiée à la mobilité, Vianeo, Engie promet l’installation « de centaines de bornes » rapides sur le territoire belge d’ici 2025, notamment sur les autoroutes qui constituent un lieu privilégié.
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L’énergéticien français entend donc aussi cibler la Belgique selon L’Écho – il a promis 11.000 bornes en France –, mais ses objectifs sont encore peu précis. L’entreprise indique toutefois que quelques « hot spots » ont été identifiés dans les trois régions du pays et que ses installations développeront une puissance comprise entre 150 et 300 kW.
Se frotter aux opérateurs ultrarapides
En réalité, Engie est déjà actif chez nous dans le domaine des bornes, mais il s’occupe principalement de bornes dites « lentes ». L’objectif est de venir concurrence les poids lourds de la recharge rapide tels Tesla, Ionity, Fastned ou TotalEnergies. Et on comprend bien cette stratégie : une charge rapide rapporte deux fois plus financièrement qu’une charge publique « lente ». La guerre est ouverte. Espérons qu’elle profite (aussi un peu) aux automobilistes.
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