Le moins que l’on puisse dire, c’est le la BMW i7 ne laisse pas indifférent. Esthétiquement, elle s’impose au regard, que ce soit par ses dimensions extrêmement généreuses (5,4 m de long) ou sa ligne épurée dont l’imposante calandre constitue un trait caractéristique. Certes, cet élément de design ne plaira pas à tout le monde, mais il se justifie par la carrière asiatique de l’i7 où le public nanti possède un certain goût pour la démonstration et le besoin d’être vu et reconnu.
Une luxueuse salle de cinoche
Mais le véritable intérêt de l’i7 tient plutôt dans son contenu technologique et notamment dans sa motorisation électrique qui établit véritablement de nouveaux repères dans le segment des véhicules haut de gamme. Et ce constat est aussi vrai pour les performances que pour la technologie ou le confort de marche. Ce dernier constitue d’ailleurs l’un des atouts clés de cette grande berline puisqu’elle a d’abord pour vocation de transporter ses passagers dans un absolu de luxe. Personne ne sera dès lors étonné que pour notre essai, une attention toute particulière a été portée aux places arrière. Ce fut aussi l’occasion de faire appel – une fois n’est pas coutume – à un chauffeur. Restons professionnels jusqu’au bout.
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À bord, l’i7 est juste somptueuse, surtout lorsqu’on s’installe au creux des sièges arrière individuels qui ont vue sur ce que BMW appelle le « Theatre Screen », c’est-à-dire un immense écran de 31 pouces qui s’étend sur toute la largeur de l’habitacle et se replie au plafond lorsqu’il n’est pas utilisé. Cette ambiance est tout à fait analogue à celle d’une salle de cinéma que ce soit pour profiter dans un confort absolu d’un film ou de toute autre application multimédia.
En route, on ne peut qu’admirer l’excellence de l’isolation acoustique ainsi que le confort ouaté offert par la suspension pneumatique adaptative. D’autres éléments ajoutent encore au confort, comme les portes motorisées qui s’ouvrent et se ferment automatiquement. On l’avoue : quitter cet habitacle délicat engendre presque une dépression…
Dynamique malgré le poids
Parce qu’on ne peut pas avoir un chauffeur toute sa vie, il a bien fallu passer dans le siège du conducteur. Car il nous tardait de savoir si cette BMW électrique et imposante pouvait être digne du blason qu’elle arbore. Et là encore, il faut avouer que l’i7 impressionne une nouvelle fois. Les deux moteurs électriques – un par essieu, ce qui permet de disposer d’une transmission intégrale – développent ensemble 544 ch et 745 Nm. C’est plus qu’il n’en faut pour faire démarrer ce véhicule de plus de 2,6 tonnes. Le 0 à 100 km/h est couvert en 4,7 sec et la vitesse maximale limitée à 240 km/h.
Malgré sa taille et son poids, la i7 présente un comportement étonnamment agile et dynamique, ce qui est aussi dû aux quatre roues directrices, qui favorisent l’agilité à basse vitesse. Bien sûr, l’i7 ne se faufile pas encore dans les ruelles étroites comme une citadine, mais jamais elle ne donne l’impression d’un encombrement exagéré comme pourrait le laisser suggérer son apparence.
La i7 est pourvue d’une énorme batterie de 105 kWh dont la capacité nette est de 101,7 kWh. L’autonomie WLTP est de 625 km, ce qui correspond à une consommation énergétique de 16 kWh/100 km. La réalité est naturellement un peu différente et il faut plutôt tabler sur une moyenne de 25 kWh/100 km, ce qui reste malgré tout plus qu’acceptable même si l’autonomie est alors limitée à 400 km.
Cela dit, les trajets même longs s’effectuent en toute décontraction, car l’i7 accepte des puissances de recharge allant jusqu’à 200 kW. De quoi « faire le plein » en une demi-heure. Là aussi, c’est plus qu’acceptable. Avec une borne de recharge « lente » de 22 kW, l’opération prend en revanche 4 bonnes heures.
Un prix aussi très exclusif
L’excellence de la technologie BMW ne permettra toutefois pas de voir déferler des kyrielles d’i7 sur nos routes, tout simplement parce que le tarif est plutôt du genre dissuasif : facturée 137.900 euros de base, sa capacité à toucher le public reste donc assez limitée. D’autant que les possibilités de personnalisation sont telles qu’il est plus qu’aisé d’ajouter le prix d’une bonne voiture familiale au montant de base. Voire deux !
Conclusion
La BMW i7 s’impose comme l’une des meilleures et des plus prestigieuses limousines électriques du marché. Elle se distingue en particulier par son raffinement exceptionnel, son confort haut de gamme ainsi que par l’ingéniosité des technologies embarquées. Dommage que les tarifs stratosphériques ne la rendent accessible qu’à une minorité de clients fortunés.
La BMW i7 xDrive60 en chiffres
Moteur : 2 moteurs électriques, 544 ch et 745 Nm (puissance combinée)
Transmission : aux quatre roues
Boîte de vitesses : simple réduction, 1 rapport
Longueur/Largeur/Hauteur (mm) : 5.391/1.950/1.544
Poids à vide (kg) : 2.615
Volume du coffre (l) : 420
Batterie (kWh) : 105 (101,7 utiles)
0 à 100 km/h (sec) : 4,7
Vitesse maximale (km/h) : 240 km/h
Autonomie WLTP (km) : 625
CO2 : 0 g/km
Prix : 137.900 euros
T.V.A. : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 61,50 euros.
Taxe de circulation : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 83,95 euros
Ecomalus Wallonie : 0 euro
- Contenu technologique
- Luxe et confort à bord inégalés
- Plaisir de conduire préservé
- Encombrement problématique
- Design et taille de la calandre
- Tarifs élitistes
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