ESSAI BMW M135i xDrive : enfin dévergondée ?

En dessous de l’inénarrable M2, BMW continue de proposer la M135i, version la plus vitaminée de la 1. Récemment, le constructeur bavarois a revu sa copie qui annonce un comportement nettement amélioré pour cette bombinette de 306 ch. En route !

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Publié le 2 septembre 2022
Temps de lecture : 6 min

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ESSAI BMW M135i xDrive : enfin dévergondée ?

Depuis 2019, la Série 1 de BMW n’est plus une propulsion, mais une traction. Un revirement pour le modèle, mais qui s’explique par une nouvelle stratégie d’économies d’échelle dictée par un sondage « clients » qui rapportait qu’une majorité de possesseurs de Série 1 ignoraient s’ils conduisaient une traction ou une propulsion. En clair, pour ceux-là, c’était chou vert et vert chou. Le modèle a donc profondément changé de philosophie et ce qu’il a peut-être perdu en pédigrée, il l’a gagné en habitabilité et en fonctionnalité, en tous cas par rapport aux modèles précédents.

Cela dit, il n’était évidemment pas question pour BMW de se passer d’une version sportive. D’autant que la concurrence est rude et que BWM a une réputation à défendre. Car depuis quelques années, Mercedes a mis le paquet avec sa Classe A, notamment dans ses versions AMG, tandis que Ford s’est aussi largement distingué avec sa Focus RS. Il y en a d’autres.

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Précédemment, la version sportive de la Série 1 (140i) embarquait un 6 cylindre en ligne, marque de fabrique de la Bayerische Motoren Werke. Sauf que depuis, les constructeurs sont contraints de faire très attention à leurs niveaux d’émission de CO2 qui sont constamment réduit. Résultat : adieu le 6 en ligne et bienvenu à un 4 cylindres biturbo chargé de continuer à faire vivre la lignée. Cela dit, la qualité du travail mené par les motoristes reste toutefois à souligner, car ce 2 litres développe tout le même 306 ch à 6000 tr/min et un couple franchement séduisant de 450 Nm, ce qui la place pile dans la cible de la Mercedes A35 – la A45 joue dans une catégorie supérieure, mais, face à elle, c’est la M2 qu’il faut sortir.

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Des améliorations

La M135i xDrive vient de recevoir une série d’améliorations à plusieurs niveaux, en tout cas pour les modèles qui ne sont pas équipés de l’amortissement adaptatif optionnel (170 euros). Les ingénieurs n’ont toutefois pas cherché à augmenter la puissance du moteur, mais plutôt à rendre cette Série 1 « M » plus vivante à conduire, car le modèle était jusqu’ici critiqué pour son caractère un peu trop sage.

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Pour rendre cette sportive plus au goût des amateurs de conduite, les liaisons au sol « M Sport » ont fait l’objet d’une profonde révision avec des supports d’ancrage modifiés, de nouveaux réglages pour les amortisseurs et les ressorts, des pneumatiques Michelin Pilot Sport 4 ainsi qu’une augmentation du carrossage négatif à l’avant (+ 2°). Les principes de gestion de la transmission intégrale n’ont par contre pas été modifiés, probablement pour des raisons d’usure. Seul le freinage sélectif sur les roues a été légèrement revu pour accentuer l’intervention et donc l’agile la voiture.

Sur la route, ces améliorations semblent en partie porter leurs fruits, car la M135i xDrive accepte de se placer au freinage. Elle ne reste donc pas simplement rivée à la trajectoire imprimée au volant et elle accepte de faire déboîter son postérieur avec un certain naturel ce qui rend la conduite plus intéressante. Naturellement, le différentiel autobloquant Torsen est toujours présent entre les roues avant, ce qui contribue à conserver un train avant ultraprécis et efficace sans que des remontées de couple ne se manifestent excessivement à travers la direction. Cela dit, la transfiguration n’est pas totale pour autant, car le déhanché de la M135i ne vaut pas encore celui d’une Focus RS, ni d’une A 35 AMG. La BMW a certes gagné en efficacité et en plaisir, mais ce modèle révèle toujours une relative propension au sous-virage.

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Plus de son

Côté moteur, BMW a aussi modifié quelques paramètres, mais uniquement au niveau de la bande-son artificielle qui inonde l’habitacle par l’intermédiaire de l’installation audio. Il y a un peu plus de réalisme dans les modes classiques et un peu d’excès aussi sur le mode le plus sportif, ce qui signifie aussi que tout ceci ne remplace toujours pas la sonorité d’un vrai bel échappement bien travaillé.

Il n’en reste pas moins que le 2 litres copieusement suralimenté procure un niveau de performances des plus appréciables. Certes, la poussée reste très linéaire et n’a évidemment pas le caractère d’un moteur atmo, mais on aurait tort de se plaindre, car le 4 cylindres sait se montrer sobre, acceptant même en utilisation courante de descendre sous les 7 l/100 km. Pas mal. Naturellement, exploiter les pleines ressources mécaniques fera s’envoler la facture, avec une consommation qui excèdera facilement les 12 l/100. Logique.

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Il faut encore dire un mot sur la boîte automatique 8 qui semble fonctionner à la façon d’une double embrayage dans le sens où son mapping engendre beaucoup d’à-coups et de réactions brutales dans les changements de rapport alors que ce n’est pas nécessairement justifiable. Dommage, car cela laisse avec l’impression d’un manque de développement plus qu’avec l’idée de vouloir exprimer la sportivité de l’engin.

Prix premium

Vendue 53.200 euros, on ne peut pas dire que la BMW M135i xDrive soit hors de prix, car il faut débourser 60.000 euros pour son équivalent chez Mercedes (A35). Comme souvent chez BMW, les options sont toutefois nombreuses et la facture pourra rapidement s’alourdir en fonction des envies du moment. On notera qu’il vaudrait mieux acquérir sa 135i en Flandre où les taxes sont nettement plus digestes qu’en Wallonie (4.957 euros de taxe de mise en circulation). Rien de bien neuf sous le soleil…

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Conclusion

En retouchant la BMW M135i xDrive, BMW offre enfin à sa clientèle un choix : celui d’une voiture plus vive avec la suspension M Sport standard – même si elle n’est pas encore totalement débridée – et une version plus consensuelle, équipée elle, de l’amortissement adaptatif optionnel (170 euros). C’est déjà un pas, même si on aimerait voir une M135i véritablement dévergondée, à la façon d’une Focus RS. Mais ça, c’est probablement indigne d’une voiture premium…

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BMW M135i xDrive : spécifications

Moteur : 2 litres, 1998 cm3, 306 ch de 5000 à 6250 tr/min, 450 Nm de 1800 à 4500 tr/min

Transmission : aux 4 roues (xDrive, Haldex)

Boîte de vitesses : automatique à 8 rapports

L/l/H (mm) : 4.319 / 1.799 / 1.434

Poids à vide (kg) : 1.600

Volume du compartiment à bagages (l) : de 380 à 1.200

De 0 à 100 km/h (sec) : 4,8

Vitesse maximale (km/h) : 250 km/h

Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 7,4

CO2 : 167 g/km (roues de base)

Prix : 53.200 euros

Taxe de mise en circulation (TMC) : Flandre : 826,54€ ; Wallonie et Bruxelles : 4.957€

Taxe de roulage : Flandre : 439,36€ ; Wallonie et Bruxelles 486,02€

Écomalus Wallonie : 250€

Qualités
  • Comportement plus vivant et amusant (suspension M Sport)
  • Performances
  • Prix abordable
Défauts
  • Confort (suspension M Sport)
  • Encore un peu trop sage
  • Direction peu communicative

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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