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Fisker déjà en train de sombrer ?

Le temps presse pour Henrik Fisker et sa start-up éponyme. Avant même que la marque n’ait pris son envol, la faillite se profile déjà à l’horizon. Un espoir ? Une possibilité de sauvetage par une marque automobile établie venue du Japon.

Piet Andries | Publié le 20 mars 2024 | Temps de lecture : 7 min

Selon les médias américains, les choses ne se présentent pas bien pour Fisker, le challenger de Tesla. Des sources bien informées ont déclaré au Wall Street Journal que la marque avait engagé un certain nombre de consultants spécialisés dans les faillites. Le couperet pourrait-il bientôt tomber sur la marque qui prétend construire le SUV le plus durable au monde ?

Fisker elle-même a envoyé un communiqué affirmant qu’il y a de « profonds doutes » sur la survie de la marque. Elle avait déjà annoncé qu’elle licenciait 15% de son personnel. La situation a atteint un point tel que la production a même été arrêtée, et ce pour au moins six semaines.

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Une amélioration urgente s’impose

La semaine dernière, l’entreprise devait verser 8,4 millions de dollars d’intérêts. Un versement qui n’a pas eu lieu, l’entreprise ayant demandé un moratoire d’un mois. Actuellement, Fisker dispose encore de 120 millions de dollars de liquidités après avoir payé ses fournisseurs. À la même époque l’année dernière, sa position de trésorerie était de 325 millions de dollars et de 736 millions de dollars un an plus tôt. On peut donc dire que, oui, les choses ne vont pas dans la bonne direction.

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L’un des points positifs tient dans l’injection de capitaux par un des investisseurs actuels qui s’est engagé à verser 150 millions de dollars. Dis comme ça, c’est une somme, mais celle-ci reste malheureusement insuffisante pour assurer l’avenir du constructeur. Pour passer la vague, ce dont Fisker a besoin, c’est d’une enveloppe supplémentaire, d’une alliance avec une autre marque automobile ou encore d’une nette augmentation des ventes de son SUV Ocean. Et, naturellement, avec une ligne de production à l’arrêt, cette dernière option semble peu envisageable.

Nissan à la rescousse ?

Ces derniers jours toutefois, les regards se sont tournés vers l’Est et plus particulièrement vers le pays du soleil levant et Nissan. L’agence de presse Reuters rapporte en effet que les deux parties seraient en pourparlers avancés avec l’objectif d’un partenariat. Si le deal aboutissait, Fisker aurait trouvé sa bouée de sauvetage et Nissan un pick-up full électrique prêt à être construit.

Dans ce cadre, le pick-up Alaska développé par l’entreprise d’Henrik Fisker pour donner naissance à une version japonaise de cet utilitaire. Mais, les doutes sur ce scénario sont de plus en plus grands puisque le constructeur japonais vient d’annoncer son association avec la marque Honda pour le développement d’une gamme de voitures électriques et une offensive conjointe sur le marché chinois.

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Qu’en est-il des clients en cas de faillite ?

L’année dernière, Fisker a vendu 9 unités du SUV Ocean en Belgique et 1.349 unités en Europe occidentale. En cas de faillite, ces clients ne se retrouveront pas en position très confortable. Car les marques automobiles sont responsables de la fourniture de pièces détachées jusqu’à dix ans après la fin de leurs activités. Il faut se souvenir que lorsque Daihatsu et Mitsubishi ont quitté l’Europe, ils ont été en mesure de répondre à cette exigence tandis que, après le naufrage de Saab, la société mère General Motors s’est chargée de cette tâche. Mais Fisker est seul et probablement bien incapable d’assurer ce service. Si l’entreprise va à la faillite, les clients de la première heure seront donc laissés pour compte, de surcroît avec un SUV dont la valeur résiduelle va s’effondrer et pourtant facturé neuf 43.900 euros.

Si Fisker échoue cette fois encore, ce sera la quatrième fois qu’une entreprise de l’ancien designer automobile Henrik Fisker termine en faillite. Sa première tentative, une entreprise destinée à une clientèle de luxe, remonte à 2005 et elle a à peine duré deux ans. Sa deuxième tentative, plus connue, a donné naissance à la célèbre Karma – qui existe toujours sous le nom de Karma Automotive après un rachat par des Chinois – ne s’est pas relevée après le passage de l’ouragan Sandy en 2013. La troisième tentative enfin avait été celle de VLF Automotive qui avait jeté l’éponge après avoir produit seulement cinq voitures…

Dans un communiqué officiel, Fisker a indiqué que l’embauche de consultants dans ce genre de situation était une pratique courante et qu’elle n’est pas nécessairement synonyme de faillite inévitable. Actuellement, tous les modèles de la Fisker sont construits dans l’usine d’assemblage indépendante Magna, à Graz, en Autriche.

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