Les installateurs de bornes de recharge pour voitures électriques sont actuellement débordés. Il faut dire que le marché change très rapidement et que beaucoup de personnes ou d’entreprises envisagent de s’équiper en voitures électriques. Ce qui nécessite du coup aussi une infrastructure de recharge.
De ce fait, il n’y a pas que les délais de livraison pour les voitures électriques qui s’allongent, ceux pour l’installation d’une borne aussi. Chez plusieurs installateurs, certains chantiers ne sont pas prévus avant la fin de l’année 2022. À ce rythme, certains clients ne seront donc servis qu’en 2023 indique Mobia, l’organisation qui chapeaute les fédérations de mobilité telles que Febiac, Renta et Traxio.
S’équiper avant d’accueillir un parc
Plusieurs facteurs contribuent au rush actuel sur les bornes de recharge pour voitures électriques. En effet, la nouvelle fiscalité automobile qui ne prévoit plus que la déductibilité des voitures électriques à terme (à partir de 2026).
En outre, l’état octroie aussi une forme de subside actuellement à l’installation d’une borne de recharge, un avantage temporaire qui, forcément, soutient aussi la demande. Concrètement, tant les entreprises que les particuliers peuvent bénéficier de cet avantage fiscal. Pour le particulier, il s’agit d’une déduction fiscale à hauteur de 45% (30% en 2023) de l’investissement, avec un plafond fixé à 1.500 €, soit une économie potentielle de 675 €. Pour les entreprises, les investissements réalisés en la matière entre le 1er septembre 2021 et le 31 décembre 2022, un taux de déduction de 200 % est appliqué, ce qui n’est pas non plus négligeable d’autant que ce taux tombe à 150% en 2023.
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Selon EV Belgium, la fédération qui s’occupe du développement du marché de la mobilité zéro émission, 96% des entreprises travailleraient déjà à ce virage énergétique. Et c’est ce qui explique évidemment que la demande soit actuellement particulièrement soutenue pour les infrastructures de recharge.
Les pénuries aussi
Enfin, l’allongement des délais est aussi à mettre sur le compte des pénuries de puces qui, forcément, ralentit la production des bornes et donc leur disponibilité sur le marché. Et la guerre en Ukraine ne vient pas arranger les choses, car une bonne part des usines de production de bornes sont justement situées sur ce territoire en guerre. Enfin, pour assurer le montage de 100.000 bornes par an en Belgique, il faudrait aussi environ 300 installateurs, ce qui n’est actuellement pas le cas.
Si un conseil doit être donné, c’est celui de ne pas attendre. Il est clair que d’ici quelques semaines, il sera tout simplement impossible d’obtenir l’installation d’une borne cette année. Or, pour bénéficier des largesses fiscales, il faut que celle-ci soit opérationnelle.
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