Les ventes de voitures électriques ont augmenté ces derniers mois. Actuellement, les véhicules 100% électriques atteignent presque 10% de parts de marché des voitures neuves en 2022 et il est attendu que cette croissance s’accélère dans les mois et années qui viennent, notamment parce que le gouvernement contraint désormais fiscalement les entreprises à passer à la voiture électrique si celles-ci veulent encore pouvoir déduire leurs véhicules.
Si ce déploiement est sans doute encourageant pour un avenir avec moins de carbone, il semble plus problématique pour les gestionnaires de réseau. Selon eux, la distribution d’électricité devra augmenter de 30% d’ici 2030 et de 64% d’ici 2050 selon les données recueillies par Sud Presse. On l’aura compris : il va falloir sérieusement revoir notre système de distribution et la structuration de nos réseaux électriques pour pouvoir faire face.
La borne de recharge, l’élément perturbateur ?
En cette période de salon, les constructeurs vendront très certainement beaucoup de nouvelles voitures électriques et, avec elles, des bornes de recharge à installer au domicile des utilisateurs. Cette situation a priori positive est en fait particulièrement crainte des gestionnaires de réseaux, car elle risque d’engendrer des zones ou quartiers où le réseau sera surchargé à cause des habitations qui ont opté pour une borne de recharge rapide. En coulisses, il se chuchote que la situation pourrait déboucher sur un bridage technique volontaire de la puissance de recharge, ce qui n’arrangerait pas les conducteurs de voitures électriques qui misent justement sur une recharge rapide, même à domicile.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Interrogés par Sud Presse, les gestionnaires ont fait savoir qu’il n’y avait pas lieu de limiter quoi que ce soit, mais qu’un dialogue était toujours noué avec le consommateur final afin de ne pas non plus surdimensionner les installations de recharge. Mais naturellement, personne ne peut se prononcer sur la situation qui se présentera dans 5 ans.
Un réseau à repenser
Selon les estimations, la distribution d’électricité va croître considérablement dans les années qui viennent. Or le réseau électrique n’a évidemment pas été conçu pour répondre à une telle demande, tirée non seulement par les voitures électriques, mais aussi par les systèmes de chauffage qui vont aussi passer à l’électricité (pompes à chaleur par exemple). La transition énergétique dans sa globalité fixe dont de nouveaux jalons.
Pour les gestionnaires, il va falloir doubler la puissance mise à disposition et arriver à une moyenne de 6,66 kVA par client, ce qui va entraîner de gros investissements au niveau des postes de transformation et des cabines haute tension, mais aussi les câbles pour qu’ils acheminent davantage d’électricité.
Quel impact sur la facture d’électricité ?
On se demande évidemment quelle pourra être l’impact de ces investissements sur le coût de l’électricité ? Chez les gestionnaires, on rassure et on précise que les coûts devraient rester similaires à ce qu’ils sont actuellement, tout simplement parce que l’augmentation de la consommation d’électricité permettra de répartir les frais sur un nombre plus important de kWh.
Des plans d’investissement et de renforcement sont déjà prévus chez tous les gestionnaires et des zones prioritaires sont d’ores et déjà fixées. Comme le Brabant wallon apprend-on, grande zone d’activité économique où les besoins seront importants plus rapidement en raison de la proximité avec Bruxelles. Bref, on le savait, mais les défis à relever restent énormes pour adopter sereinement la voiture électrique…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be