L’Europe l’a décidé : à partir de 2035, plus aucune voiture thermique ne sera vendue sur le Vieux Continent. Ce qui signifie donc que les nouvelles voitures seront totalement électriques. D’ici à cette échéance, le parc automobile électrique ou hybride rechargeable va naturellement croître progressivement. Et peut-être même assez rapidement en raison du système des voitures de société où le taux de renouvellement est assez rapide (4-5 ans en moyenne). Cela dit, cette progression reste à confirmer, car beaucoup d’entreprises ne semblent pas encore prêtes à franchir le pas tandis que les pénuries de composants risquent fort aussi de freiner le mouvement.
Cela dit, la transition ne se limite pas qu’à remplacer un parc automobile. D’autres paramètres tout aussi importants conditionnent aussi ce passage, comme le réseau de recharge public, la production d’électricité et, évidemment le réseau. Chez les gestionnaires de réseau, on se prépare évidemment déjà à la transition. Le chantier est en effet titanesque et coûteux, comme l’expliquait d’ailleurs récemment le gestionnaire de réseau flamand Fluvius qui a prévu d’investir 4 milliards d’euros dans l’infrastructure électrique au cours des 10 prochaines années.
Ores en Wallonie
En Wallonie, c’est Ores qui se prépare à cette transition. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le gestionnaire n’est pas très positif sur l’avenir. En effet, ses équipes estiment qu’avec un taux de 88 % de véhicules électriques ou hybrides en Wallonie et de 44 % de chauffages résidentiels électrifiés en 2050, le réseau ne pourrait absolument pas supporter la demande. Voilà qui est inquiétant, car, depuis plusieurs mois, la question se pose et les politiciens ont toujours répondu que la Belgique était prête pour ce grand virage.
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Chose curieuse et tout aussi inquiétante, Ores indique que la Cwape (la Commission wallonne de l’énergie) entend réduire la dotation du gestionnaire pour la période 2024-2028 alors que, au contraire, c’est le moment d’opérer de grands investissements. Or, selon une étude commandée par Ores à Climact, une agence en charge de la formulation de scénarios relatifs à la transition, les réseaux sont au cœur de la transition énergétique et c’est donc d’eux que dépend directement l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Une augmentation significative
Ores estime que d’ici 2050, la consommation d’électricité devrait augmenter de 64% avec une croissance d’environ 30% rien que sur la période 2020-2030. Pour répondre à cette demande, la puissance du renouvelable devrait être multipliée par 5. Bien entendu, tous les petits gestes du quotidien permettent déjà de réduire la consommation d’énergie. C’est le cas du covoiturage, de l’isolation d’une habitation, etc.
Cela dit, il reste surprenant qu’à l’aube d’une révolution, on campe sur ses positions et on n’articule aucune stratégie pour s’assurer que celle-ci se déroulera sans accroc. La Flandre, elle, ne fait pas dans le détail et elle a déjà prévu d’adapter tout son réseau en conséquence. Voilà qui laisse songeur.
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