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Tesla introduit en Europe la version la plus pointue de son logiciel de conduite autonome

Tesla ne veut-il pas se tirer d’affaire, ou la confiance que la marque a dans son logiciel de conduite autonome est-elle inébranlable ? Quoi qu’il en soit, le pionnier de la technologie de conduite autonome a révélé son intention de lancer en Europe sa version la plus avancée – et la plus controversée – de FSD (Full Self Driving). Un système qui a déjà provoqué de multiples accidents et procès.

Piet Andries | Publié le 13 sept. 2024 | Temps de lecture : 4 min

Elon Musk a déjà laissé entendre que l’entreprise n’a aucune valeur si elle ne parvient pas à faire de son logiciel de conduite autonome un succès dans un avenir proche. Récemment, Musk a littéralement débranché le projet Model 2 (la voiture électrique abordable que toutes les grandes marques veulent avoir) pour donner la priorité au robot-taxi. Il s’agit d’une navette autopilotée comme celles des concurrents Waymo et Cruise qui circulent déjà en Californie. Autre exemple ? Jamais avare de citations punitives, Musk a déjà affirmé que toutes ses voitures seraient dotées d’une fonctionnalité de niveau 5 en matière de conduite autonome à partir de 2016, bien qu’elle puisse être activée par la suite si nécessaire. Pour les profanes, il s’agit du niveau le plus élevé où la voiture peut effectivement prendre en charge toutes les tâches dans toutes les circonstances. Des doutes subsistent quant à la possibilité d’atteindre ce niveau, mais il s’agit d’u autre débat.

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Les États-Unis comme terrain d’essai

Jusqu’à présent, Tesla n’a déployé les versions logicielles les plus avancées qu’aux États-Unis, en raison de leur réglementation plus souple. La FSD existe également en Europe, mais dans une version allégée. Cela va maintenant changer. La dernière feuille de route de la FSD présentée par la marque indique clairement que le lancement de la version la plus aboutie est également prévu pour 2025 chez nous. Chez Tesla, la FSD est une option, téléchargeable over-the-air par la suite si nécessaire et également disponible à l’essai à l’avance grâce à une période d’essai.

Cela donnera-t-il un avantage à Tesla ? Cela dépend. L’entreprise a en effet pris du retard en Europe. Elle a dû observer Ford avec Blue Cruise et les marques allemandes haut de gamme comme Mercedes et Audi qui offrent à leurs conducteurs un système de conduite mains libres sur terre dans des conditions spécifiques. Selon Tesla, son système permet à la voiture de se conduire toute seule presque partout avec une intervention minimale du conducteur. Pour l’instant, ce prospectus n’est pas valable en Europe, car les règles de sécurité stipulent que la conduite mains libres n’est possible que sur des tronçons d’autoroute bien définis. En raison d’un trafic plus dense et de nombreuses sorties, le réseau routier européen ne peut être comparé au réseau américain. Mais il est clair que Tesla doit faire quelque chose pour ne pas se laisser tromper et pour rester fidèle à ses propres ambitions. D’ailleurs, outre l’Europe, la marque débloquera également la version complète en Chine.

Pas d’aubaine

Si elle réussit, l’entreprise disposera alors de nouveaux et vastes domaines gagnants pour recueillir les données nécessaires à l’amélioration du système. Mais elle n’en est pas encore là. Un avertissement dans la présentation a déjà trahi le fait que l’approbation réglementaire est en attente et que la mise en œuvre en dépend. Une fois encore, il pourrait donc s’agir d’une version édulcorée. Mais Tesla continue de regarder vers l’avenir et prévoit une mise à jour logicielle qui rendra tous les modèles de la marque aptes à participer à une flotte de robots-taxis. Il s’agit d’être prêt pour demain.

Le bon marché n’est pas le gadget, même si les prix baissent. À l’origine, la FSD coûtait un peu moins de 15 000 dollars, mais ce prix est passé entre-temps à 8 000 dollars. Aux États-Unis, cette politique de braderie est en partie responsable de la faiblesse des prix d’occasion des voitures Tesla. De multiples procès, dont certains impliquant des accidents mortels, ont déjà donné une mauvaise réputation au système. Mais Tesla s’est aussi vu donner raison devant les tribunaux à de nombreuses reprises, car elle a toujours stipulé en petits caractères qu’il s’agissait d’un dispositif d’assistance dont le conducteur devait pouvoir prendre le contrôle. Après que certains avocats ont commencé à dénoncer la promotion « trompeuse » de la marque, le système s’appelle désormais « Full-Self Driving (Supervised) » (conduite autonome complète (supervisée).

Photo : YouTube

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