Le sujet de la réduction des émissions de CO2 des transports particuliers et des utilitaires légers a déjà fait couler beaucoup d’encre. Et elle va nécessiter beaucoup d’efforts. On se souvient en effet en 2019 les débats houleux qui se sont déclenchés entre les instances européennes et les constructeurs à la suite de la décision de réduire drastiquement les émissions de dioxyde de carbone à l’horizon 2030.
Concrètement, le règlement voté impose aux constructeurs de réduire de 15% leurs niveaux d’émissions sur la période 2025-2029 et de… 37,5% pour les voitures neuves et de 31% pour les utilitaires neufs à partir de 2030. Le défi est considérable et nécessite des investissements massifs de la part des constructeurs qui se sont du coup mis à… pousser la voiture électrique. Sans elle en effet, impossible d’atteindre ces objectifs.
Plan « Fit for 55 »
Si ce fameux plan « Fit for 55 » – qui prévoit de réduire de 55% les émissions en 2030 par rapport à 1990 et d’atteindre la neutralité carbone dès 2050 – est déjà ambitieux, il ne l’est pas assez aux yeux de certains. Jan Huitema par exemple, un député européen vert d’origine néerlandaise trouve que les normes ne sont pas assez strictes. Dans ce cadre, il a fait réaliser une étude qui propose de nouvelles étapes de décarbonation encore plus strictes que celles du plan « Fit for 55 ».
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Pour justifier sa demande, Huitema indique que, même si tout semble mis en place pour réduire les émissions, celles-ci ne font en fait qu’augmenter et spécialement dans le secteur des transports. De ce fait, il prône un durcissement des règles pour l’automobile laquelle devrait, selon lui, réduire les émissions de CO2 des nouvelles voitures de 25% en 2025, de 45% en 2027 et de 75% en 2030 !
Pas besoin de réduire le nombre de voitures
Ce qui est étonnant, c’est que Jan Huitema ne propose pas de réduire le nombre de voitures, mais de conduire plus proprement. « Au lieu de décourager les automobilistes avec, par exemple, une taxe européenne sur le CO2, bien que de manière différente, je me concentre sur l’innovation, notamment en stimulant le développement de voitures propres » a-t-il expliqué. Et il poursuit dans sa logique en arguant que « en renforçant les normes de CO2, les constructeurs seraient encouragés à mettre au point des voitures plus propres, qui deviendraient par conséquent moins chères et plus rapidement disponibles sur le marché de l’occasion ». Ce scénario est-il possible ? Probablement pas. Car, comme l’indiquait récemment Carlos Tavares, la transition dans sa forme actuelle n’est déjà pas tenable pour l’industrie automobile en termes de rentabilité.
En outre, Jan Huitema ne sera probablement pas suivi par ses collègues du Parlement européen. Et certainement pas par l’Allemand Jens Gieseke, vice-président de la commission des transports de l’UE, qui n’a pas hésité à dire que l’eurodéputé néerlandais allait trop loin et que ses propositions dépassaient totalement le cadre du possible.
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