Selon les statistiques de VIAS, l’Institut belge pour la sécurité routière, l’année 2021 a un total de 425 accidents avec lésions corporelles impliquant au moins une voiture électrique. Il se produit donc plus d’un accident par jour, mais surtout, le nombre de voitures électriques impliquées est en nette augmentation comparativement aux années précédentes. En effet, en 2018, les voitures électriques n’étaient recensées « que » dans 159 accidents, mais il y en a eu 239 en 2019 et 250 en 2020 malgré les confinements successifs.
VIAS s’attend à ce que la proportion de voitures électriques impliquées dans des accidents augmente encore dans les années à venir, et cela à un rythme soutenu, en raison notamment de l’augmentation de la présence de ces véhicules, en particulier dans les flottes de société.
Des ventes en hausse
Cette augmentation découle de la présence de plus en plus marquée des voitures électriques sur nos routes. Les chiffres de ventes le confirment : entre janvier et septembre 2022, il s’est écoulé 25.886 voitures 100% électriques en Belgique sur un total de 280.000 immatriculations de voitures neuves. Au total, cela porte la présence de la voiture électrique sur notre marché à près de 70.000 unités, soit 1,2% du parc en circulation.
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VIAS se montre inquiet face à l’augmentation des accidents impliquant une voiture électrique. Pourquoi ? Parce que le poids plus élevé de ces véhicules semble aller de pair avec un accroissement de 50% des lésions constatées, notamment chez les usagers faibles. En moyenne, ces automobiles seraient plus lourdes de 600 kg en raison de la présence de la batterie.
D’autres études
VIAS dit actuellement mener une étude plus approfondie afin de mesurer plus précisément l’impact d’une collision avec des voitures thermiques de taille équivalente, mais qui sont forcément moins lourdes. Pour l’Institut, tout l’enjeu réside probablement dans la nécessité de produire des voitures électriques moins lourdes. Cela dit, les voitures thermiques sont aussi concernées par la prise d’embonpoint : leur masse a augmenté en moyenne de 125 kg au cours des 20 dernières années, principalement en raison des équipements supplémentaires (et souvent obligatoires).
Bien que différente, cette étude de VIAS semble corroborer celle d’AXA qui démontrait que les voitures électriques étaient effectivement impliquées dans 50% d’accidents en plus. Et cela ne viendrait pas que du poids de ces automobiles, mais surtout d’une inexpérience des conducteurs qui se retrouvent au volant de voitures plus puissantes et dont la réponse à l’accélérateur est immédiate, ce qui crée manifestement des surprises. La voiture électrique nécessiterait-elle le passage d’un permis spécial ? On peut se poser la question…
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