Si la transition vers la voiture électrique semble définitivement enclenchée par l’Europe, de nombreux observateurs jugent que celle-ci n’est pas meilleure pour l’environnement. Ceux-ci défendent le fait que la production des batteries notamment de même que leur recyclage est très polluant et gourmand en énergie, donc émetteur de CO2. C’est bien sûr entièrement vrai dans le sens où la batterie constitue le poste le plus énergivore de la fabrication d’une voiture électrique.
Cela dit, bien que la batterie soit un élément délicat, cela n’empêche pas la voiture électrique de se montrer nettement moins émettrice en CO2 que son homologue essence ou Diesel sur un cycle de vie complet. Plusieurs études l’ont déjà démontré, comme celles menées par le très sérieux organisme indépendant Transport & Environnement (T&E).
D’autres études
D’autres études vont clairement dans le même sens et notamment une analyse britannique menée par USwitch qui est un comparateur d’énergie et de fournisseurs. Selon cette nouvelle étude, si le nombre de véhicules électriques était en nette augmentation au sein de l’Europe des 27 (un bloc auquel il faut ajouter la Suisse, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Islande), cela signifierait une grosse économie sur les émissions de CO2.
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Concrètement, selon les experts, 294 millions de tonnes de CO2 pourraient être économisées, ce qui revient en réalité à une forêt de 1.225.019.574 arbres. Ça équivaut à une surface boisée de 30.625 km2, soit pratiquement la taille de notre pays, la Belgique (30.688 km2). Ce passage massif à la voiture électrique rien qu’en Europe permettrait en outre selon l’étude de USwitch de contenir l’élévation du niveau des mers de 2,19 mm au cours de la décennie actuelle. Un résultat surprenant.
Des limites ?
Si l’on se fie à cette étude, le remède au réchauffement climatique serait donc tout trouvé : il suffirait de passer à la voiture électrique. Ce qui semble aussi un peu trop beau. Car l’étude de USwitch ne se base que sur les émissions à l’utilisation, soit 0 g/km de CO2. Or, comme expliquées précédemment, les choses sont un peu plus complexes puisqu’il y a lieu aussi de comptabiliser l’impact à la production et au recyclage, ce qui réduit naturellement la réduction escomptée des émissions de CO2.
En outre, partir du principe qu’un véhicule électrique n’émet aucun gramme de CO2 est aussi faux, car les émissions dépendent en réalité de la nature de l’électricité qui alimente la batterie. On considère par exemple que mettre de l’électricité d’origine nucléaire porterait les émissions de CO2 à 4 g/km alors que celle issue du charbon ferait passer le bilan à plus de 100 g/km.
L’étude publiée par USwitch est donc simpliste. Il est vrai que la voiture électrique émet moins de CO2 que la thermique, mais les efforts de réduction de l’empreinte carbone doivent concerner tous les secteurs, industrie et services compris. Or, il semble que jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pratiquement que l’automobile qui est réglementée. En effet, les mesures prises lors des accords de Kyoto ou de Paris pour les autres secteurs ne sont aujourd’hui que peu appliquées, car il n’y a pas de contrôles (ou si peu) ni de sanctions.
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