Depuis début novembre 2022, on connaît donc enfin le contenu de la norme Euro 7, c’est-à-dire les prescriptions en matière de pollution et de rejets auxquelles les voitures thermiques devront se conformer pour pouvoir être homologuées. Cette norme, qui concerne les véhicules particuliers et les utilitaires légers, entrera en vigueur dès le 1er janvier 2025 et elle prévoit notamment de nouvelles règles en matière d’émissions d’oxydes d’azote (60 mg/km plutôt que 80) et de CO (500 mg/km pour les voitures essence) ainsi que pour les particules fines dont les rejets seront aussi limités au niveau des freins et des pneus.
Si les associations de défense de l’environnement fustigent la norme Euro 7 pour son laxisme, les constructeurs soulignent pour leur part le manque de temps pour mettre les technologies nécessaires en œuvre à la fois pour développer les systèmes de dépollution, mais aussi pour obtenir les homologations nécessaires.
Une hausse des prix à attendre ?
Cela dit, certains constructeurs vont encore plus loin et ne cachent pas leur profonde irritation. C’est le cas de BMW notamment qui a fait savoir par le biais de son directeur en Allemagne, Nicolas Peter, que les seuils d’émission étaient très restrictifs dans certaines situations particulières. C’est notamment le cas lorsqu’une voiture devra monter un col de montagne en tractant une caravane par exemple.
Selon Nicolas Peter, il y a une série de situations qui sont concernées et que pour respecter les normes dans ces conditions de conduite drastiques, les investissements vont devoir être colossaux ce qui, forcément, va se répercuter sur le prix de vente des voitures et donc sur le consommateur final. De combien parle-t-on ? Nicolas Peter ne le dit pas, mais on se doute que ce sera substantiel.
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Un non-sens (encore) ?
Pour Nicolas Peter, la Commission se trompe de cible et il indique qu’il aurait certainement mieux fallu continuer de travailler à baisser les émissions et la pollution dans les situations de conduite les plus courantes. Pourquoi ? Car cela aurait beaucoup plus d’impact sur la réduction des émissions que ce que prévoit actuellement la norme Euro7 qui se focalise sur des situations trop peu courantes et qui n’apportent finalement rien.
On s’interroge dès lors de plus en plus sur le véritable intérêt de la norme Euro 7 alors que la fin des voitures thermiques (neuves) est prévue pour le 1er janvier 2035 ? La voiture thermique reste pour l’heure le moyen de transport le plus abordable pour bien des familles, des travailleurs ou des citoyens.
Or, si leur prix devait aussi exploser et égaler celui des électriques par exemple, les consommateurs se retrouveraient dans une situation inextricable : l’automobile deviendrait impayable et, quelque part, aussi inutilisable aussi puisque les chantiers pour installer la voiture électrique (réseau électrique, bornes de recharges, production d’électricité) restent encore embryonnaires.
La Commission avait tablé sur une augmentation du prix d’achat des voitures neuves Euro 7 d’environ 150 euros. Mais il semble que cette projection était bien trop théorique. Et irréaliste.
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