Dans nos villes, l’air pollué par les voitures persiste principalement dans les « canyons de rue », mais il existe une solution à ce problème, selon une nouvelle étude.
Dans la quête d’un environnement de vie plus propre dans les villes, les voitures en particulier sont en tête de peloton. Celles à moteur à combustion sont progressivement interdites avec l’introduction de zones à faibles émissions dans lesquelles, à terme, seules les voitures électriques seront autorisées à circuler.
Bien entendu, il n’est pas possible d’interdire à court terme tout le trafic automobile existant dans les centres-villes, sous peine de rendre impossible toute activité dans ces derniers. C’est pourquoi les scientifiques mènent des recherches intensives sur les points de la ville où il y a beaucoup de pollution et sur la manière dont nous pouvons trouver une solution, sans pour autant se débarrasser immédiatement de la voiture.
L’un des aspects sensibles de ce thème est ce que l’on appelle les « canyons de rue », des rues étroites bordées de grands immeubles entre lesquels l’air pollué par les voitures s’attarde. En effet, des mesures montrent que dans ces voies généralement très fréquentées, la pollution de l’air est beaucoup plus élevée qu’ailleurs dans la ville. Il existe peut-être une solution assez simple à ce problème.
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Moins de voies et des garages ouverts
Le doctorant Dimitri Voordeckers de l’Université d’Anvers note dans sa recherche que dans une rue très fréquentée, comme la Belgiëlei d’Anvers, la qualité de l’air peut s’améliorer de 20 % en réduisant le nombre de voies et en ouvrant les garages.
« Dans les canyons de rue, des rues fermées sur deux côtés par des façades construites côte à côte, l’air pollué par les voitures reste dans la rue, explique M. Voordeckers. Mais avec des garages ouverts du côté de la rue, on peut obtenir une bien meilleure ventilation pour se débarrasser plus rapidement de cette pollution, ce qui améliore la qualité de vie des piétons et des cyclistes dans cette rue. Si l’on réduit également de moitié le nombre de voies, passant de deux fois deux à une dans chaque direction, la pollution de l’air dans une rue aussi typique que la Belgiëlei pourrait diminuer de 8 % et dans les zones piétonnes de 20 % ».
Voordeckers a mené ses recherches à Anvers, sur la Belgiëlei, mais ce n’est pas une coïncidence. Il s’agit d’un canyon de rue typique que l’on retrouve également dans cette ville, ainsi que dans de nombreuses autres centre urbains, ce qui donne au concept de sa recherche une portée très large.
Assurer la mobilité
Cependant, M. Voordeckers émet d’emblée quelques réserves quant à ses recherches. Ce concept a certainement un effet positif au niveau local, mais on ne peut jamais exclure l’influence de la pollution provenant d’un environnement plus large. Ainsi, celle dans le centre d’Anvers provient en grande partie du Ring, qui passe à proximité, ou du port, qui se trouve lui aussi à un jet de pierre.
De plus, la Belgiëlei est une voie d’accès très fréquentée, où passent jusqu’à 1 000 voitures par heure. Une réduction de moitié de la capacité à cet endroit provoquerait en réalité déjà un embouteillage, de sorte que la fermeture complète de cette rue n’est pas envisageable avant que des alternatives de mobilité suffisantes (en premier lieu, de meilleurs transports publics) ne soient proposées.
Bien entendu, à l’avenir, les voitures sans émissions, plus nombreuses, fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène, contribueront également à rendre la ville plus propre et plus agréable à vivre. Nous les attendons avec impatience !
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