Les voitures électriques ont elles aussi une dette environnementale à payer. En effet, celles-ci ne sont vertes qu’après un certain temps d’utilisation. Mais combien de temps exactement ? C’est le journal anglais The Guardian qui a mené cette enquête avec le concours de l’organisme indépendant Transport & Environment.
Techniquement, une voiture électrique exige beaucoup plus d’énergie qu’une voiture thermique lorsqu’elle est produite, un fait qui découle principalement de sa batterie, mais aussi des moyens électroniques plus nombreux et coûteux. Au total, l’ardoise serait +60% plus élevée que pour une voiture thermique. Ce n’est pas rien. Une fois mise sur la route, la voiture électrique commencerait alors à rembourser cette dette en n’émettant plus de dioxyde de carbone à l’échappement.
Une dette qui dépend de l’utilisation
Dans ses recherches, le Guardian indique qu’au plus une voiture électrique est utilisée, au moins elle pèse sur l’environnement. Au total et dans le meilleur des cas, la voiture électrique serait ainsi trois fois moins émettrice qu’une voiture thermique. Et cela vaudrait aussi pour les batteries qui seraient rechargées avec de l’électricité produite à partir de charbon. En général, un « remboursement » est opéré après deux ans d’utilisation, mais il peut se prolonger dans l’optique où l’électricité serait produite à partir de sources à haute teneur en carbone, comme le charbon ou le gaz. Dans ce cas, le remboursement s’étendrait sur 6 ans ou 70.000 km.
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Cette vision est confirmée par Colin Walker, spécialiste américain à l’Energy and Climate Intelligence Unit : même avec un réseau électrique moins propre et à base de gaz et de charbon, les voitures électriques restent plus bénéfiques pour l’environnement que les thermiques. Et, naturellement, cette tendance s’accentue à mesure que les réseaux électriques se décarbonisent et que les véhicules accumulent des kilomètres.
Le carbone seulement
Bien entendu, l’étude ne porte ici que sur l’empreinte carbone de la voiture électrique. Et pas sur son coût global qui s’évalue aussi sur l’aspect des matières premières. Car les batteries font largement usage de matériaux chers, dont la disponibilité est limitée ou encore qui nécessitent des mesures environnementales importantes lors de leur extraction ou leur traitement. Et ça, on sait que cela varie très fortement d’une région à l’autre du monde. L’étude ne prend pas en considération cet aspect.
Mais ce n’est pas pour autant que la problématique est ignorée. Les recherches ne se concentrent-elles pas sur les batteries avec moins, voire sans lithium ? Il faut donc continuer à fournir des efforts pour que la voiture électrique émette et pollue toujours moins, même si on sait que la vraie voiture « zero emission » n’existera probablement jamais.
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