Il y a quelques semaines, nous avons pu prendre le volant de la nouvelle Renault 5, une voiture d’image qui symbolise le retour de la marque aux avant-plans. Surfant sur la vague de la nostalgie, une voie exploitée également par la Renault 4, la firme au losange puise dans son histoire pour créer des produits de niche qui adoptent l’électrification.
C’est ainsi que la version sportive de la Renault 5 est devenue l’Alpine A290, le second modèle de la marque ressuscitée par Renault en 2019. Difficile de ne pas penser à la Renault 5 Alpine, commercialisée de 1976 à 1981, qui a fait le bonheur d’une clientèle jeune qui cherchait une voiture performante au look sympa et pas très chère.
Ouille !
La comparaison s’arrête là cependant, car l’Alpine A290 n’est plus à la portée du monsieur tout le monde avec un prix variant de 38.700 à 46.200 € hors options. Ça pique ! Par rapport à la R5, elle se singularise par une face avant disposant de quatre projecteurs en forme de croix, un clin d’œil au passé en rallye de la marque. Les ailes et les voies ont été élargies, des jupes latérales ont été installées et les boucliers ont été redessinés et sont plus agressifs.
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L’aérodynamique a également été soignée avec des ailettes intégrées dans les portières arrière, un diffuseur à l’arrière, ainsi qu’une queue de canard intégrée dans la partie supérieure du hayon. L’aspect de petite boule de nerfs de l’Alpine A 290 est encore renforcée par ses jantes de 19 pouces qui remplissent bien ses passages de roues.
Gadgets
A l’intérieur, le bleu est de rigueur et le confort est soigné. L’Alpine A290 est résolument bourgeoise, surtout dans les versions haut de gamme qui disposent d’une sellerie recouverte de cuir Nappa de très belle qualité. L’inspiration du monde de la F1 et des jeux vidéo est flagrante, surtout lorsque l’on examine le volant qui dispose à sa gauche d’un bouton rotatif puis régler le niveau de régénération, des commandes à droite qui permettent de sélectionner le mode de conduite et le gros bouton « OV ». Destiné à être utilisé dans les dépassements, l’Overtake permet de disposer de la puissance maximale de la mécanique pendant quelques secondes afin de faciliter la manœuvre.
L’Alpine A290 bénéficie également d’une installation audio 650W à 9 haut-parleurs concoctée par la firme française Devialet. Outre la musique, elle sert également de générateur de sons moteur. Au démarrage et en pleine accélération, la sonorité est proche de celle d’un avion à réaction au décollage ! Heureusement, elle est presque imperceptible en roulant à vitesse stabilisée.
Deux versions
L’Alpine A290 est disponible avec deux motorisations qui entraînent les seules roues avant : 180 ch et 285 Nm, ainsi que 220 ch et 300 Nm. Nous n’avons pu essayer que la version la plus puissante qui passe de 0 à 100 km/h en 6,4 et qui est limitée à 170 km/h. D’une capacité de 52 kWh, la batterie lui donne une autonomie de 364 km WLTP. La recharge rapide DC de 100 kW lui permet de passer de 15 à 80% de charge en 30 minutes. De son côté, le chargeur embarqué dispose d’une puissance de 11 kW AC.
Après nos premiers tours de roues, il faut bien avouer que l’Alpine A290 de notre essai nous a un peu laissé une impression en demi-teinte. Oui, les accélérations sont puissantes et elle se comporte comme un gros kart. Le problème, c’est que la Renault 5 dans sa version de pointe 150 ch est déjà très convaincante et nous attentions de l’Alpine qu’elle soit encore bien plus sensationnelle.
Trop sage ?
Si son look agressif et sa fiche technique sont alléchants, elle semble en réalité plus sage qu’il n’y paraît. Confortable et sûre quelles que soient les circonstances, elle semble très édulcorée au premier abord. Le second jour de notre essai, nous avons emprunté des petites routes de montagne sinueuses.
C’est dans ce cadre que l’A290 révèle son plein potentiel et le travail des ingénieurs de la marque. Les 220 ch sont en réalité très faciles à exploiter tant elle est collée à route. Bien sûr, les roues avant cherchent parfois de la motricité quand on met « pied dedans » mais cela se fait sans perte de contrôle. L’Alpine peut également se montrer franchement amusante, avec des glissades du train arrière, sans toutefois créer la panique à bord.
En fait, plus on roule avec cette A290, plus on l’aime. Elle qui semble un peu fade au premier abord ne l’est pas du tout, une fois que l’on a assimilé son mode d’emploi. Sa mécanique coupleuse et son châssis réglé aux petits oignons en font un régal sur les parcours sinueux et les routes de campagne. Un passage sur circuit n’a fait que nous confirmer l’excellent compromis efficacité/amusement de l’Alpine.
Conclusion
L’Alpine A290 est une voiture qui nécessite un peu de pratique avant d’être appréciée, voire de devenir addictive. Si on regrette le bruit des GTI d’antan, elle a néanmoins conservé leurs qualités dynamiques et ludiques qui font que l’on prend du plaisir à son volant. Rien que pour cela, elle vaut la peine qu’on s’y intéresse. Dommage toutefois que le budget soit si conséquent !
L’Alpine A290 GTS en chiffres
Moteur : 1 moteur électrique, 220 ch et 300 Nm
Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : simple réduction, 1 rapport
Longueur/Largeur/Hauteur (mm) : 3.997/2.020/1.512
Poids à vide (kg) : 1.479
Volume du coffre (l) : 326 (300 avec système audio Devialet)
Batterie (kWh) : 52
0 à 100 km/h (sec) : 6,4
Vitesse maximale (km/h) : 170 km/h
Autonomie WLTP (km) : 364
CO2 : 0 g/km
Prix : 44.700 euros (Techno)
T.V.A. : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 61,50 euros.
Taxe de circulation : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 83,95 euros
- Fun d’une GTI préservé
- Look sympa
- Revêtement cuir de qualité
- Masse maîtrisée
- Prix
- Sonorité vite exaspérante
- Habitabilité à l’arrière
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