Depuis mai 2017, Ferrari compte 70 longues années d’expertise, de passion, de grands noms, de modèles à la cote délirante et de réussites. Sans compter les années d’apprentissage aux côtés d’Alfa Romeo. Pouvoir prendre le volant d’une supercar qui transmet ce riche héritage, c’est déjà un rêve, un cadeau. Mais si, en plus, cette grande dame propose le moteur thermique le plus puissant et le plus élaboré, pour notre première fois, on peut parler d’un don du ciel…
Les préliminaires
Ferrari, ce n’est pas n’importe quelle marque : pour mieux comprendre encore à qui nous allons avoir affaire, une petite visite au musée s’imposait. C’est là qu’on comprend mieux l’appellation de celle avec laquelle nous allons tenter de ne faire qu’un, la 812 Superfast : 8, pour 800 chevaux ; 12, pour V12 (atmosphérique bien sûr !) ; Superfast pour rappeler des modèles historiques et car l’aérodynamique ainsi que les formes de cette machine ont été sculptées avec une attention apportée aux moindres micro-détails. Sur ce plan, l’inspiration se nomme F12 Tour de France. Bref, nous avons une bombe atomique face à nous. Autour de ses feux avant, des prises d’air font leur apparition. Celles-ci sont plus raffinées que sur la dernière McLaren 720S mais à première vue, cela demande un temps d’adaptation. Bien que finalement, elles soient plutôt discrètes. Vue de profil, on observe des flancs creusés, plus marqués selon la couleur choisie, qui réduisent le sillage de la belle. Son postérieur expose 4 feux ronds qui marquent un design conçu autour de lignes horizontales. La 812 Superfast est plutôt large et imposante, ce qui dégage un coffre de 320 litres, bien utile pour les grandes balades que peut promettre cette GT à la mécanique d’exception.
La prise en main
Elles sont là, dans diverses couleurs, à nous attendre. Là, c’est à quelques mètres de la piste de Fiorano que la marque au cheval cabré occupe quasiment 365 jours par an (sérieux !). La notre sera rouge. Pour notre première fois, tant mieux car, comme le disait Enzo Ferrari « Demandez à un enfant de dessiner une voiture, elle sera rouge. » On pénètre enfin à bord, face au célèbre volant au manettino et aux clignotants intégrés (perturbant mais Ferrari veut garder cette exclusivité car pour piloter, les deux mains doivent toujours rester sur le volant). Face à nous toujours, un grand compte-tours avec de part et d’autre, des écrans digitaux : à gauche, les informations sur le véhicule ; à droite, la navigation, la radio, le téléphone, etc. Ces deux écrans se commandent via des molettes sur le meuble de bord, l’une à gauche du volant et l’autre à droite. Assez intuitif mais une fois sur la route, à des vitesses peu raisonnables, impossible de garder les yeux au loin. Sur le reste du meuble de bord, les ouïes d’aération respirent la compétition, tout en étant élégamment intégrées. Le passager (qui pour bien faire, en fait, sera plus souvent une passagère), lui, a droit (en option à 3.328 €) à un écran tactile digital pouvant lui indiquer toutes sortes d’informations.
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L’acte
On pousse sur le bouton Start (rouge, évidemment !) et les jouissances débutent : il devient très rare de pouvoir profiter du réveil d’un V12. C’est parti. Le 0 à 100 km/h de la remplaçante de la F12 Berlinetta est expédié en 2,9 secondes, malgré les 1.630 kg. En plus du travail effectué sur l’aérodynamique, le V12 a gagné en cylindrée, de 6,3 à 6,5 l, et en puissance (+ 60 ch). Les têtes de cylindres ont été redessinées pour aspirer plus d’air et la pression de l’injection a été poussée de 200 à 350 bars ! 80 % du couple disponible est déjà présent dès 3.500 tr/min mais le summum, c’est une fois passé les 6.000 tr/min. Là, on entre dans un autre univers, dans lequel toute la cavalerie nous colle au siège dans un cri aigu à tomber. Et si, en plus, on vous dit que les passages de rapport de la boîte F1 à double-embrayage ont encore gagné en rapidité, vous nous croiriez ? Pourtant, ce n’est pas un rêve, c’est bien réel !
Ce modèle inaugure également la toute première direction électrique de l’histoire de la marque : « On peut vous certifier qu’on a mis beaucoup de temps à développer cette direction et à la peaufiner avant de vous faire essayer ! » nous ont expliqué les responsables. Résultat : sur route, le retour d’informations est presque parfait. Il n’y a qu’à très haute vitesse, sur chaussée bosselée, que l’on doit apporter des micro-corrections au volant, ce qui est assez désagréable à bord de ce genre de voiture. Mais Ferrari a la solution ! Un mode de suspensions « bosselé », applicable dans tous les modes sauf le programme « Wet » qui en est équipé par défaut. Ce n’est pas tout : la 812 Superfast possède des roues arrière directrices, dont l’efficacité s’intensifie selon le mode choisi. Du coup, il y a un monde de différence entre le mode « Sport » et lorsque le manettino se trouve en face de « Race ». Cela devient vraiment de la folie, tant la belle tourne bien plus intensément en Race ! Sous-virage, avec le vertueux bloc moteur à l’avant ? Effacez ce mot de votre vocabulaire une fois au volant de la 812 Superfast ! Mais comment font-ils ? On se le demande encore…
L’extase
Alors que sur route ouverte, pour notre plus grand plaisir, nous sommes parvenus à ne faire qu’un avec cette dame, toutes nos sensations se sont encore accentuées sur circuit. Un véritable feu d’artifice ! Au freinage, les carbone-céramiques semblent presque plus à l’aise que sur route. Et enfin, on peut tenter d’aller encore plus loin dans les limites grâce au mode « CT off ». Avec celui-ci, la Ferrari offre de la dérive, tout en fun et en efficacité, mais jamais trop. Alors là, quelle aisance de pilotage ! Quel que soit le niveau du pilote d’ailleurs. C’est trop facile. Par contre, la direction électrique excellait davantage sur route. Mais ceci, c’est vraiment pour éviter de dire que la perfection existe…
Conclusion
Quel pied on a pris ! Et cette 812 Superfast se veut tellement polyvalente et douce avec tout le monde, qu’on veut même bien vous la laisser… Prenez en soin car cette grande dame le mérite…
La 812 Superfast en quelques chiffres
Moteur : V12 – 65° atmosphérique à injection directe d'essence ; 6.496cc ; 800ch de 5.750 à 8.500tr/min ; 718Nm à 7.000tr/min
Transmission : aux quatre roues
Boite : F1 auto 7 rapports
L/l/h (mm) : 4.657/1.971/1.276
Poids à vide (kg) : 1.630
Volume du coffre (l) : 320 (+ 180 derrière les sièges)
Réservoir (l) : 92
0 à 100 km/h (sec.) : 2,9
Prix : 289.819 € TVAC
V-max : 340 km/h
Conso. Mixte : 14,9 l/100 km
CO2 : 340 g/km
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