Essais auto

ESSAI Mitsubishi L200: Le juste milieu

Le segment des pick-up demeure marginal en Europe mais il n'en est pas moins essentiel pour une frange de consommateurs avide de conduite en tout terrain et de véhicules pratiques. Ce à quoi le L200 ajoute du confort et de la sobriété…

Vincent Hayez | Publié le 15 juil. 2015 | Temps de lecture : 9 min

Qui achète en masse du pick-up ? Ne cherchez pas plus loin, c'est d'abord et avant tout l'Asie, pour qui ce type de véhicule pratique, dur à la tâche et capable de passer quasi partout constitue un besoin vital. En Europe c'est une tout autre histoire. Imaginez : 0,74%, c'est la part de marché des pick-up “une tonne” (ce que le véhicule peut charger) chez nous. Et pourtant, malgré ce tout petit bout de gras, ils sont nombreux à proposer leurs produits. On pense évidemment au Toyota Hi-Lux, au Nissan Navara, à l’Isuzu D-Max, au SsangYong Actyon Sports, au Ford Ranger ou encore au VW Amarok. Même Mercedes débarquera dans ce segment pointu, c'est prévu d'ici 4 ou 5 ans. Pour Mitsubishi, le pick-up du type “L200” est une longue histoire d'amour, cela remonte à 1978. Depuis lors, plus de 4 millions de véhicules ont été vendus à travers le monde. La quatrième génération est apparue en 2005, remplacée ici par une toute nouvelle mouture.



Poids (presque) plume
 

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D'un point de vue design, le nouveau venu s'inspire beaucoup de son prédécesseur, en accentuant encore la forme du “J” qui marque la transition entre la double cabine (qui peut-être simple pour le modèle de base) et la plateforme. Comme ses concurrents directs, ce modèle ressemble de moins en moins à un pur utilitaire en se parant des attraits des SUV. A l'intérieur, nous aurons la confirmation de ce constat avec un habitacle proche de celui d'une berline. Gros point positif dès l'entame de ce test : la position de conduite améliorée grâce à un volant réglable dans les deux axes et un travail sérieux sur les sièges, désormais particulièrement confortables ! Même souci du détail pour la présentation générale et l'équipement fourni. Evidemment comme notre exemplaire d'essai était un haut de gamme (Instyle) à plus de 40.000 euros, rien de plus normal. Petit bémol à ce stade, les plastiques – comme chez tous les constructeurs asiatiques – ne sont pas toujours de grande qualité. Si on accepte ça pour les modèles de base prévu pour les travaux des champs, ce sera moins le cas pour celui qui voudra économiser les diverses taxes (un pick-up est un utilitaire !) mais qui l'utilisera comme auto de tous les jours. Sous le capot, un unique – et tout nouveau bloc – diesel. Un 2.4 turbo qui a la particularité d'accueillir un calage variable tant à l'admission qu'à l'échappement, soit une première pour ce type d'engin ! Une prouesse qui permet à Mitsu d'offrir non seulement un rendement étonnant (154 ou 181 chevaux) avec un couple (380 ou 430 Nm) bien réparti. Les avantages de ce bloc s'ajoutent au maintien d'un poids “correct” pour un engin qui mesure tout de même presque 5,3 mètres de long en double cabine ! Avec 1.875 kg sur la balance, il laisse loin derrière des costauds comme le Ford (3,1 T) ou le VW (2,5 T) alors qu'il peut tracter quasiment autant soit 3,1 tonnes, un vrai plus pour la clientèle de ce segment. Autre atout de cette heureuse combinaison : la consommation de carburant relativement contenue. Alors c'est vrai que 6,4 litres aux 100 (7,1 en boîte auto 5) et 169 grammes de CO2 (189 en auto) ce ne sont pas des records mais il faut voir la carrure de l'armoire normande pour se rendre compte de l'excellent travail des ingénieurs nippons. Au volant, la direction paraît encore un peu floue et les suspensions arrière (lames et amortisseurs) n'aiment pas trop être maltraitées mais ce n'est pas là la mission du L200. Il se conduit fort bien sur la route (freinage en net progrès) et assure lorsqu'on quitte les sentiers battus. Notre véhicule d'essai était d'ailleurs équipé du “super select 4WD”, une transmission intégrale permanente dotée d'une boîte courte, désormais réglable grâce à une simple molette centrale. Notez qu'on peut toujours passer de deux en quatre roues motrices (jusque 100 km/h) et que les “4H” peuvent être utilisées à n'importe quelle vitesse. En terrain accidenté, ce système permet de bloquer le différentiel central. Un seul regret pour ce chapitre : la boite automatique (qui peut recevoir des palettes de commandes au volant) hésite parfois entre les rapports en évolutions lentes. La boîte manuelle s'en tire nettement mieux de ce point de vue.

Conclusion

Moins lourd et plus sobre que ses principaux concurrents, ce nouveau L200 offre un confort assez inédit dans ce segment. Il ne renie en rien ses origines utilitaires mais se montre à  la fois sûr et bien équipé, ce qui l'autorise à une utilisation au quotidien, même pour un non professionnel qui aurait décidé de joindre l'utile à l'agréable. Bon plan en vue !


+
 

Design réussi

Performances

Moteur

Confort bien amélioré

Equipements de série

Boîte manuelle 6

 

Boîte auto en évolution lente (tout terrain)

Direction encore un peu floue

Quelques détails de finition

Franchissement limité avec marchepieds

Le L200 2.4 Di-D HP 4WD (Double cab) en quelques chiffres 

Moteur : 4 cylindres turbo diesel; 2.442cc; 181ch à 3.500tr/min; 430Nm à 2.500tr/min

Transmission : aux quatre roues

Boîte : manuelle à 6 rapports (auto 5 en option)

L/l/h (mm) : 5.285 /1.785/1.780

Poids à vide (kg) : 1.875

Dimensions de la benne (L/l/h en mm) : 1.520/1.470/475

Prix : 33.790 € TVAC

Puissance : 181 ch

V-max : 179 km/h

Conso. mixte : 6,4 l/100km

CO2 : 169 g/km

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