Le cheminement de Smart depuis ses débuts en 1998 avec la City Coupé (devenue plus tard ForTwo) n’a pas été un long fleuve tranquille. Dès le départ, les ventes ont été en deçà des espérances initiales et les concessionnaires, qui avaient largement investi dans des showrooms spécifiques pourvus d’une tour en verre, ont rapidement fait la grimace.
Malgré des produits dérivés comme la ForFour (développée sur base de la Mitsubishi Colt), la Crossblade (version roadster et particulièrement inutilisable de la ForTwo) ou le duo Roadster/Roadster Coupé, la sauce a eu du mal à prendre, peut-être parce que le concept de Smart était trop en avance sur son temps.
Pourtant, la marque soufflait un vent nouveau sur la production automobile. C’est ce qui a plu à Pierre il y a quelques années lorsqu’il a découvert un adorable Roadster de 2004 chez un marchand d’occasions. Lui qui cherchait un véhicule sympa pour sa fille est tombé sous le charme de cette voiture qui était presque neuve. Et si la Smart a été finalement assez peu utilisée, il n’a jamais eu le cœur à s’en séparer, ce qui explique qu’elle n’affiche qu’un peu plus de 19.000 km ! Il s’agit d’une version d’entrée de gamme, sans options (même pas la direction assistée !), avec le petit moteur 0,7 litre développant 61 chevaux et 95 Nm. Si ces valeurs sont loin d’être renversantes, la Roadster peut compter sur son poids-plume de 790 kg pour compenser.
Light is right
Pour être aussi légère, la Smart ne fait pas vraiment dans les fioritures. Ses larges portes permettent d’accéder relativement facilement (l’engin est très bas tout de même, il faut s’y glisser) dans un habitacle plutôt vaste pour une si petite voiture de seulement 3,42 mètres de long, où les plastiques très bas de gamme sont majoritaires. Pas de miracle en la matière, c’est vrai, mais le constructeur est peut-être allé un peu trop loin dans la légèreté.
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Toujours est-il qu’on y est bien assis, dans ce roadster ! Seul le volant non-réglable et placé trop bas vient un peu gâcher l’ensemble. Pour profiter de la conduite au grand air, il suffit d’appuyer sur un bouton pour que le toit en toile se replie derrière les sièges. Et pour être encore plus en communion avec les éléments, les montants latéraux se démontent et prennent place dans le coffre avant, dont la capacité diminue alors drastiquement. Mieux vaut dès lors se rabattre sur le coffre arrière, dont la très faible profondeur rend malheureusement fort peu utilisable, à part pour emmener les draps de plage, les étuis à lunettes et votre magazine préféré !
Heureuse surprise
Reprenant la base mécanique de la ForTwo, la Smart Roadster hérite également des solutions techniques de cette dernière comme la cellule de sécurité Tridion en acier sur laquelle reposent des panneaux de carrosserie en matériaux composites.
On aurait donc pu craindre que la voiture soit un copié/collé de la citadine avec une plastique bien plus avantageuse : il n’en est rien car la voiture est bien plus sensationnelle grâce à son centre de gravité placé très bas. Sans rouler réellement vite, il est possible de se faire plaisir car les sensations sont au rendez-vous, avec une direction très directe (mais pas lourde du tout malgré l’absence d’assistance) et une sonorité 3 cylindres agréable. Equipée d’un ABS et de l’ESP, elle semble soudée à la route mais il faut bien avouer que sa faible puissance l’empêche toute figure de style, volontaire ou pas.
Seule ombre au tableau : la boîte de vitesses robotisée qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Très lente à l’usage, elle provoque également des à-coups pendant les passages de rapports. De plus, la manipulation du levier (notre voiture n’est pas équipée des palettes optionnelles) est inversée, ce qui n’est pas vraiment intuitif. A sa décharge, il est possible de la « soulager » en lâchant les gaz. Heureusement, le couple du petit moteur turbo et le faible poids de l’engin permettent de ne pas trop pénaliser les reprises.
Abordable
La bonne nouvelle avec la Smart Roadster et la Roadster coupé, c’est que cette voiture est accessible. Comptez de 4.000 à 7.500 € pour un exemplaire correct, en fonction de son kilométrage et de ses options. Mais ce n’est pas tout : grâce à son mini moteur et son format micro, la voiture n’est pas du tout une soiffarde ! Sa consommation se situe entre 6 et 7 l/100km, pas plus.
L’entretien est très basique, si ce n’est que Pierre tient à attirer l’attention sur le fait que le moteur ne contient que très peu d’huile (3 litres) et qu’il faut ajuster le niveau correctement après la vidange qui ne se fait que par aspiration, le moteur étant dépourvu de bouchon de vidange ! Pour le reste, les pièces mécaniques se trouvent facilement dans le réseau Smart (enfin, ce qu’il en reste) et sur internet. Quand on voit ce que la Roadster offre pour un budget si contenu, la proposition est plus que tentante !
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