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ESSAI Volvo V90 Cross Country: des boots sous le costard

Faire élégamment le grand écart entre route et sentier est un art. La V90 CC prétend réaliser la performance en costume trois pièces, chaussée de bottines d’hiver. Voyons ça!

Olivier Maloteaux | Publié le 27 mars 2017 | Temps de lecture : 9 min

Volvo aime se poser en pionnier du break « SUVisé ». Ce titre revient pourtant à Subaru, qui a lancé sa première Outback en 1995, soit avant les Volvo XC-70 (1997) et Audi A6 Allroad (1999). Depuis lors, le marché du SUV a flambé, mais sans tuer le concept du break rehaussé. Au contraire, ce dernier séduit même de plus en plus de constructeurs, tant « populaires » (Opel Insignia CrossCountry, Seat Leon ST X-Perience, Skoda Octavia Scout, Subaru Outback, VW Golf & Passat Alltrack) que « premiums » (Audi A4 & A6 Allroad, Mercedes Classe E All Terrain et on parle aussi d’un break BMW Série 5 rehaussé pour bientôt…). Volvo reste fidèle au concept, avec sa V60 Cross Country et cette nouvelle grande V90 Cross Country.

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L’esprit baroudeur

Cette version Cross Country reprend la base technique du break V90, mais barde sa carrosserie de protections en plastique. Et la suspension est rehaussée de 6 cm, ce qui porte la garde au sol à 21 cm, une valeur digne des meilleurs SUV. Cette Volvo V90 CC toise donc d’une bonne tête ses concurrentes directes : la garde au sol de l’Audi A6 Allroad est de maximum 18,5 cm et celle de la Mercedes E All Terrain de seulement 15,6 cm. Bref, quand la concurrence ne fait que surfer sur la vague SUV, le break V90 CC a, lui, réellement conservé l’esprit baroudeur de ses devanciers : il reste capable de se dépatouiller sur les sols fortement creusés. La transmission intégrale (par coupleur piloté Haldex de 5e génération) est offerte de série, mais une variante V90 CC simple traction sera toutefois proposée à terme.

    

Bien-être scandinave

C’est au cœur de la Suède que nous avons découvert la nouvelle V90 CC. Chauffage de l’habitacle, des sièges et du volant réglé au plus haut, nous avons avalé les longues nationales enneigées dans un cocon calfeutré. Le confort des sièges est excellent, de même que celui de la suspension, bien que, contrairement aux Audi A6 Allroad et Mercedes E All Terrain, la Volvo ne repose pas sur quatre coussins d’air. Seul le train arrière peut se doter (en option) de ressorts pneumatiques, pouvant être pilotés.

Côté moteurs, la Cross Country ne reprend que les versions les plus puissantes de la V90, mais se montre moins noble que ses concurrentes allemandes V6, puisqu’elle se contente de blocs 2 litres à 4 cylindres, tant en essence (T5 de 254 chevaux et T6 320ch) qu’en diesel (D4 190ch et D5 235ch). Nous avons surtout testé la version D5. Ce diesel ne manque jamais de pêche (la D4 devrait d’ailleurs déjà suffire) et se marie bien avec la boîte automatique fournie par l’équipementier japonais AW, même si la boîte auto du fournisseur allemand ZF (montée sur les Audi et BMW) est encore à la fois plus douce et plus rapide.

Route buissonnière 

Ce break rehaussé est un véritable dévoreur de kilomètres. Et sa route se poursuit là où s’arrête celle de ses concurrents. On s’en est rendu compte en s’enfonçant dans un sentier enneigé et bosselé, tracé dans une forêt. Avec sa garde au sol généreuse, ses grands débattements de roues et son contrôle de vitesse en descente, la V90 CC gobe les trous, saute sur les bosses et dévale les pentes sans broncher. Nous avons aussi posé nos pneus (ici cloutés ; chez nous, le modèle s’équipe en série de pneus mixtes M+S) sur une couche de glace de 50 centimètres recouvrant l’eau d’un lac, pour tester l’efficacité du contrôle de stabilité en conditions extrêmes. Mission réussie : même sur cette patinoire, l’électronique maintient efficacement l’engin dans le droit le chemin. Et on peut aussi s’amuser : réglé en mode Sport, l’ESP nous donne un peu de mou avant d’intervenir et permet de faire danser la V90 CC, qui n’a toutefois pas l’agilité d’une ballerine, vu son gabarit et son poids, frisant les deux tonnes ! Ceci dit, un test comparatif nous a montré que ce gros break, même rehaussé, reste bien plus dynamique que le SUV XC90!

Conclusion

La V90 CC n’est pas juste un break « plastifié ». Elle est réellement capable de jongler entre route et sentier. Tout aussi polyvalente mais moins arrogante qu’un gros SUV, cette Volvo est une compagne de route attachante. Mais elle coûte environ 5.000€ de plus qu’une V90 4×4 équivalente…

+

Garde au sol, efficacité en tout chemin

Habitacle stylé et luxueux

Espace aux jambes à l’arrière

Moteurs volontaires

Supplément de prix par rapport à la V90

Pas de suspension pneumatique aux 4 roues

Pas la noblesse mécanique d’un 6 cylindres
 

La V90 D5 Cross Country en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres en ligne, diesel, bi-turbo, 1.969cc, 235ch à 4.000tr/min, 480Nm de 1.750 à 2.250 tr/min

Transmission : aux 4 roues

Boîte : automatique 8 rapports

L/l/h (mm) : 4.939/1.903/1.543

Poids à vide (kg) : 1.881

Volume du coffre (l) : de 560 à 1.526

Réservoir (l) : 60

0 à 100 km/h (sec) : 7,5

Prix : 60.350€ TVAC

Puissance : 235 ch

V-max : 230 km/h

Conso. mixte : 5,3 l/100km

CO2 : 139 g/km

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