En 2020, Ford et Volkswagen ont signé un accord pour le développement de véhicules utilitaires, électrifiés et sur la conduite autonome. Pour faire des économies d’échelle, des modèles conçus par l’un sont vendus par les deux, avec de légères différences esthétiques pour brouiller les pistes. C’est le cas du VW Amarok qui en fait un Ford Ranger, un véhicule pensé en Australie et construit en Afrique du Sud. De Volkswagen, il n’a que le badge et quelques détails propres à l’avant et à l’arrière. Heureusement, le pick-up de la marque à l’ovale bleu est une réussite esthétique à la base et sa « volkswagenisation » n’a assombri le tableau, loin de là.
Dans sa finition haut de gamme Aventura, l’Amorak adopte un look sportif relativement sage, loin du côté « too much » du Ranger Raptor. Long de 5,35 m, le VW a pris une dizaine de cm par rapport à son prédécesseur et cela se ressent lorsqu’on doit se garer : son gabarit très costaud est handicapant sur les places de stationnement classiques. Il n’y a rien à faire, un pick-up n’est définitivement pas un SUV, qu’on se le dise. Il ne faut pas oublier non plus que la législation a changé en Flandre comme en Wallonie et qu’il faut bénéficier d’un numéro d’entreprise pour pouvoir l’immatriculer comme utilitaire et payer des taxes très réduites.
Qualité améliorée
Par rapport à l’ancien Amarok, l’habitacle a beaucoup changé. On peut saluer les matériaux de qualité qui composent le tableau de bord, l’écran central de 12,3 pouces placé en position verticale et une position de conduite parfaite. Par contre, même si de nombreuses commandes demeures physiques, certaines sont passées au numérique et s’avèrent fastidieuses à utiliser, c’est le cas de la sélection de la température de climatisation ou du menu du téléphone.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Pour le reste, on se sent plus à l’étroit aux places arrières, au niveau des jambes surtout, ce qui un comble lorsqu’on est assis dans un si grand véhicule. L’équipement de série de la version Aventura se veut très complet avec les sièges électriques (en cuir et chauffants à l’avant) et le système Audio Harman Kardon 10 hauts-parleurs.
Couple à tous les étages
Pour la finition Aventura, l’importateur belge de Volkswagen n’a retenu que le moteur de pointe : un V6 diesel de 3.0 litres développant 240 ch et 600 Nm de couple. Associé à une boîte automatique à 10 rapports, celui-ci donne à l’Amarok une capacité de remorquage de 3,5 tonnes et une charge utile de 1,19 tonne. Des aptitudes qui sont pour le moins utile pour un véhicule qui sera utilisé avant tout comme une bête de somme.
Plutôt discret au démarrage, le moteur se fait tout de même bien entendre lors des accélérations qui, soit en dit en passant, ne sont pas impressionnantes. Il faut dire que l’engin équipé d’un châssis en échelle pèse tout de même 2.540 kg à vide, ce qui ne favorise pas les performances. Mais l’intérêt de cet Amarok est ailleurs, ses capacités de véhicule tracteur étant ce qu’il y a de plus important. Et dans ces conditions, il faut bien avouer qu’il accomplit sa tâche sans broncher, aidé par le couple important de son V6.
Sur tous les terrains
Sur la route, l’Amarok est confortable pour un pick-up, mais encore au niveau d’un véhicule tout-terrain « normal ». Les suspensions sont encore trop sautillantes lorsque la benne est à vide, alors que les bruits mécaniques sont assez présents dans l’habitacle. Pourtant, par rapport à la concurrence, le pick-up sort du grâce à son package d’aides à la conduite extrêmement complet et à ses réglages de châssis qui font oublier quelque peu sa masse pachydermique en roulant.
Hors des sentiers battus, le Volkswagen se montre également à l’aise avec sa transmission intégrale 4Motion de série comprenant trois modes différents. Notre véhicule d’essai dispose en plus d’un système répartissant automatiquement la puissance entre l’essieu arrière et avant au moyen d’un embrayage multi-disques.
Sans avoir poussé l’Amarok dans ses derniers retranchements, nous avons pu constater que rien ne semble l’arrêter. Et dans les situations les plus difficiles, sa gamme courte permet de tirer son épingle du jeu. La rigidité du pick-up n’est jamais en défaut, ses réactions sont très prévisibles et l’électronique veille au grain, comme par exemple l’aide en descente qui se montre particulièrement bluffante.
Conclusion
Avec le nouvel Amarok, Volkswagen ne prend pas de risques puisque celui-ci est basé sur le Ford Ranger, le pick-up le plus vendu en Europe. Même si l’on sait qu’il a très peu de l’ADN de la marque allemande, il mérite toutefois bien sa place dans son catalogue car il est né sous les meilleurs auspices. Reste qu’avec son prix de base de 68.600 €, il est loin d’être donné !
Le VW Amarok 3.0 TDI Aventura en chiffres
Moteur : 6 cylindres en V, diesel turbo, 2.967cc ; 240ch à 3,250 tr/min ; 600 Nm à 1,750 tr/min.
Transmission : aux quatre roues
Boîte de vitesses : automatique à 10 vitesses
L/l/H (mm) : 5.350/1.910/1.884
Poids à vide (kg) : 2.540
Capacité du réservoir (l) : 68
De 0 à 100 km/h (sec.) : NC
Vitesse maximale : NC
Consommation WLTP : 10,2 l/100 km
CO2 : 267 g/km
Prix : 68.600 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 0 € ; Wallonie et Bruxelles : 0€
Taxe de circulation : Flandre : 155,40 € ; Wallonie et Bruxelles : 148,76€
Ecomalus Wallonie : 0€
- Finition
- Confort général
- Equipement
- Prix élevé
- Suspensions fermes
- Habitabilité à l’arrière
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be