Le marché automobile belge se porte mieux, merci pour lui. L’année 2023 s’est en effet soldée par un volume d’immatriculations pour les voitures particulières neuves de 476.675 unités, une hausse de +30,13% si l’on compare à 2022. Ce niveau est encourageant pour l’industrie, car on se rapproche à nouveau de la moyenne décennale (483.670 véhicules).
Vu comme ça, on pourrait se dire que la crise est derrière nous et que le secteur est enfin sorti de l’ornière. Mais ce serait aller un peu vite en besogne, car la réalité est plus complexe. En effet, les crises successives ont amené de la distorsion dans le marché automobile qui a successivement souffert de la Covid, des pénuries, puis de la crise de l’énergie et, enfin, de l’inflation. Ça fait beaucoup et sans doute un peu trop.
Un problème inversé
Il apparaît en effet que le problème est aujourd’hui inversé. En effet, les usines tournent à nouveau à plein régime, il y a un problème d’engorgement, selon le porte-parole de D’Ieteren qui se confiait à nos confrères de L’Écho. En gros, c’est l’embouteillage en bout de chaîne de production à la fois pour le transport ou le stockage. Si les chiffres sont bons, c’est parce qu’il y a un effet de rattrapage sur les années de difficultés. Des clients qui ont donc commandé leur véhicule il y a plusieurs mois sont seulement livrés maintenant.
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Le problème, c’est que ce dynamisme retrouvé n’est qu’un écran de fumée. Car si on s’attache aux nouvelles commandes, la réalité est toute différente, car celles-ci sont en baisse et de manière importante. Pourquoi ? Il y a plusieurs facteurs à cela : les prix sont partis à la hausse, les acheteurs hésitent sur la motorisation à adopter tandis qu’il faut compter aussi avec une hausse très nette des taux d’intérêt sur les crédits auto. Et cela pèse aussi sur le marché de l’occasion qui s’est contracté ces derniers mois après les années fastes de la période Covid où les acheteurs s’arrachaient les voitures disponibles.
Des durées de vie plus longues ?
Comment le marché se comportera-t-il en 2024 ? Pour les experts et les dirigeants des marques, il ne faudra pas s’attendre aux chiffres (bons) de 2023. Car si les particuliers se demandent vers quelle motorisation se tourner, on constate aussi que les professionnels comptent conserver un peu plus longtemps leur véhicule.
Et ça risque de durer, car l’économie belge devrait se montrer moins en forme en 2024 avec une croissance de seulement +1,2%, ce qui devrait toucher le secteur automobile qui attend une baisse des immatriculations sur l’année 2024 de -4% par rapport à 2023. Comme souvent, les marques premium seront moins impactées selon les prévisions (-1% estimé) en raison de leur taux d’occupation sur le marché fleet qui se taille désormais la part du lion (70%). Le marché des voitures de société tire aussi l’électrification puisque 4 voitures sur 10 sont des voitures rechargeables, dont la moitié sont des hybrides rechargeables et l’autre moitié 100% électriques selon la FEBIAC. Le Diesel en revanche s’effondre et ne représente plus que 8,9% des immatriculations de voitures neuves.
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