Bruxelles a mis depuis le 1er janvier 2021 une zone 30 km/h en vigueur sur tout le territoire de la Région. Seuls quelques rares endroits considérés comme structurants sont encore en zone 50 km/h. Il s’agit de très grands boulevards sur lesquels une limitation à 30 km/h aurait un effet négatif : il densifierait le trafic plutôt que de la fluidifier. Il n’en reste pas moins que, un an après cette mesure, la ministre de la Mobilité régionale, Elke Van den Brandt (Groen) tire un bilan positif. Elle s’est exprimée à ce sujet dans les colonnes du quotidien La Capitale.
Pour Elke Van den Brandt, l’instauration de la zone 30 km/h ne serait qu’un des éléments visant à rendre les quartiers plus calmes et plus verts. Autrement dit, plus vivables. La ministre admet toutefois que si la vitesse réduite est un paramètre de sérénité, elle est avant tout une mesure servant la sécurité routière, car si un piéton est percuté à 30 km/h plutôt qu’à 50 km/h, l’impact – et les blessures qui vont avec – serait jusqu’à 4 fois moins grave. Pour le ministre, il s’agit donc de sauver des vies. La ministre sort des statistiques à cet effet qui tendent à démontrer qu’il y a eu en 2021 20% de blessés graves en moins lors des accidents tandis que le nombre de morts a aussi diminué : il est passé à 5 au lieu de 11 en 2020 et 13 en 2018.
La mobilité gagnante ?
Elke Van den Brandt soutient en outre que le bilan n’est pas négatif est terme de mobilité et de fluidité du trafic. Elle soutient en effet avoir surveillé le temps de trajet des automobilistes (on se demande bien comment) et indique que les temps de parcours n’ont pas été allongés, même si c’était la crainte initiale. La ministre indique que la programmation des feux de circulation a été adaptée en ce sens tandis que les axes structurants ont été laissés à 50 km/h.
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Manifestement, le 30 km/h est respecté par les automobilistes. Et la ministre indique qu’en moyenne, la vitesse a diminué de 10% avec des baisses plus prononcées sur certaines portions. Sur les routes qui sont passées de 70 km/h à 50 km/h, la baisse atteindrait les 19% et sur les voies passées de 50 km/h à 30 km/h, la réduction atteindrait les 15%. Voilà qui contredit quelque peu l’affirmation précédente comme quoi les temps de parcours n’auraient pas augmenté…
Et la pollution ?
Elke Van den Brandt ne cache pas son inquiétude face au risque que cette mesure des 30 km/h génère plus de pollution à Bruxelles. Car, c’est ce que pas mal d’études tendent à démontrer. Cela dit, la ministre explique que le contexte urbain, lequel se caractérise par une circulation plus hachée, la hausse de la pollution n’est pas réellement démontrée. Elle avoue toutefois que les études menées par la Région n’ont pas encore montré quoi que ce soit sur ce sujet délicat tout en rappelant aussi que la réduction de la vitesse n’est pas une mesure antipollution.
Pour augmenter la qualité de l’air, c’est surtout le rôle des zones de basses émissions. Elke Van den Brandt indique qu’il ne s’agit que d’un premier bilan et qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment au niveau de l’aménagement du territoire qui contribuera prochainement à accompagner (et renforcer) le respect des limites de vitesse.
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