Les résultats d’une étude menée par le Service public fédéral Mobilité sont étonnants : un peu moins de la moitié des Belges n’utilisent jamais les transports publics. Ces résultats ont de quoi étonner, car depuis plusieurs années, on ne cesse de parler de multimodalité pour les transports tandis que les initiatives sont nombreuses, que ce soit pour redéployer le tram ou les bus dans certaines villes, de mettre en service plus de voitures partagées, plus de trains, des flottes de vélos, etc.
De trop rares occasions
Selon le Service public fédéral Mobilité, à peine 1% des personnes interrogées se déplacent 6 à 7 jours par semaine en train, un pourcentage qui passe à 3 pour le métro, le tram ou le bus. Ce qui reste très faible. Ainsi, 34% des personnes interrogées déclarent se déplacer en train quelques jours par an et 28% utilisent le métro, le tram ou le bus quelques jours par an. L’usage est donc particulièrement faible en regard des sommes investies dans ces services, c’est une évidence. Et tout aussi évident : les habitudes de déplacement ne changent donc pas.
Mais pourquoi les Belges sont-ils si réfractaires aux transports en commun. Et là aussi le SPF apporte une réponse. Ils sont en effet 20% à pointer du doigt les problèmes mineurs ou plus importants rencontrés lors de leurs déplacements en transports en commun. Un taux qui monte logiquement à 74% chez les personnes souffrant de handicaps ou qui ont besoin d’aide ponctuelle (seniors, etc.) On notera que les femmes soulignent aussi la difficulté de se déplacer en transports en commun avec des enfants, des courses ou des valises.
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Quel avenir ?
Cette enquête met en lumière non seulement l’offre inadaptée, mais aussi les trop nombreux dysfonctionnements qui continuent de caractériser les transports en commun. Dans ces conditions, est-il judicieux de continuer à investir pour des modes de transport qui ne sont finalement pas utilisés ? Ou trop peu ? On peut se poser la question du tram à Liège aux coûts prohibitifs (et dont une partie du tracé a été supprimé) ou encore des nouvelles lignes de métro bruxelloises, pour ne citer que celle-là. Les habitudes des voyages restent manifestement ancrées tout simplement parce que l’offre de services est inadéquate. Et on pourrait aussi ajouter une dimension financière : prendre les transports en commun coûte aussi beaucoup trop cher. Est-il normal en effet de payer 28 euros pour un trajet familial (4 personnes) entre Bruxelles et Anvers (et sans retour) ? Ou 54,8 euros pour un Bruxelles-Liège ? Définitivement non ! Les pouvoirs publics ne devraient donc pas trop s’étonner des résultats et de la réalité.
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