À Bruxelles, Actiris (le service en charge de l’emploi) est satisfait. Car 2022 a entraîné la création de 39.000 nouveaux postes dans notre capitale, ce qui porte le nombre total d’emplois à quelque 835.000. L’an dernier, le taux d’emploi des personnes âgées entre 20 et 64 ans a atteint 65,2%, soit une augmentation de 3,5% par rapport à 2019 (avant crise sanitaire).
Actiris note aussi que la moitié de ces emplois profite aux Bruxellois, ce qui est évidemment une très bonne nouvelle.
Mais pourquoi diable Gocar parle-t-il des emplois en région bruxelloise ? Et bien tout simplement parce qui dit emploi, dit aussi déplacements et donc navetteurs. Et il n’y en a pas qu’un peu…
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400.000 navetteurs quotidiens
Ce contexte propice à l’emploi l’est aussi pour les navetteurs. Selon Statbel, l’office national belge des statistiques, les navetteurs seraient en effet de plus en plus nombreux à se rendre dans la capitale pour travailler. Au total, ce sont 267.423 Flamands qui sont venus travailler à Bruxelles en 2022, un chiffre en hausse de 3% par rapport à 2021.
La croissance est encore plus importante pour la partie sud du pays puisque 146.000 Wallons se rendent à Bruxelles pour travailler, soit +7% par rapport à 2021. Si on compare à 2015, il y avait 48.000 navetteurs de moins. On comprend donc pourquoi les embouteillages peuvent être plus problématiques certains jours.
Pas seulement le travail
Actiris avance plusieurs explications à cette explosion du nombre de navetteurs. Certes, l’emploi est un paramètre, mais il ne serait pas le seul. Car le télétravail généralisé constituerait aussi une raison pour laquelle davantage de Flamands et de Wallons postulent pour un poste à Bruxelles.
En effet, étant donné qu’il ne faut plus rallier le bureau tous les jours, certains tentent leur chance dans la capitale où les emplois sont souvent mieux rémunérés, chose qu’ils n’auraient pas faite dans d’autres circonstances.
D’ailleurs, si plus de travailleurs flamands et wallons viennent travailler à la capitale, on constate une très légère baisse du taux de navettes, c’est-à-dire le nombre de navetteurs par rapport à l’emploi. En 2022, 49,5% des emplois étaient occupés par des navetteurs, contre 50,6% en 2021. En clair, un emploi sur deux environ est occupé par un habitant d’une autre région que Bruxelles.
Autre détail d’importance à apporter : bien que le nombre de navetteurs augmente, les embouteillages ne sont pas plus problématiques que précédemment et les autorités constatent même une diminution du trafic entrant sur les grands axes, due probablement au télétravail ainsi qu’au recourt à d’autres moyens de transport que la voiture. L’observatoire Good Move de Bruxelles Mobilité aurait même enregistré une baisse de 26% des flux dans les tunnels entre 2019 et 2022. Vraiment ?
À l’inverse, il est important de noter que la tendance n’est pas équivalente pour les Bruxellois qui travaillent en dehors de Bruxelles. En effet, ils sont un peu moins qu’en 2019. On en recense 55.992 en Flandre et 23.396 en Wallonie.
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