Tout ne tourne pas rond dans les services du contrôle technique flamand. Évidemment, les longues files et les délais de rendez-vous sont depuis longtemps problématiques, mais cela n’explique pas tout. En effet, de nombreux témoignages rapportent que lors des contrôles des voitures sont endommagées, parfois de manière très importante. HLN rapport d’ailleurs qu’un automobiliste a vu son moteur presque littéralement exploser lors d’un test des gaz d’échappement en raison d’une trop forte montée en régime du moteur par le technicien.
Évidemment, les centres de contrôle techniques s’épanchent peu sur ces « accidents » de parcours. Mais on sait qu’ils sont fréquents. L’an dernier, le gouvernement flamand a en effet reçu 983 plaintes relatives à l’inspection automobile, une sacrée augmentation (+70%) puisque l’année précédente, il n’y en avait eu « que » 573. Problème : 2022 avait été aussi une année record en termes de plaintes déposées.
Une accumulation
Pour le médiateur, ce nombre de plaintes traduit une accumulation : les automobilistes sont déjà mécontents des délais d’attente, alors lorsqu’il y a un problème technique en plus, ils n’hésitent plus à déposer plainte.
Si on analyse les raisons des plaintes, il y a évidemment les temps d’attente trop longs, mais ce n’est toutefois pas le motif premier des plaintes déposées. En effet, le plus grand nombre de plaintes concerne les résultats des inspections, c’est-à-dire les défauts ou les recalages, sont qui de plus en plus contestés par les automobilistes. Ceux-ci trouvent en effet que les cartes rouges distribuées sont souvent injustifiées et ils estiment que le contrôle technique n’est ni transparent ni pertinent, car les résultats sont très variables d’un technicien à l’autre pour un seul et même test… et avec la même voiture.
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Perte de confiance
Pour le médiateur flamand interrogé par HLN, la situation est dramatique, car il y a une perte de confiance qui est aussi due au fait que les règles de contrôle changent régulièrement et que cet aspect n’est pas transparent. Il est pourtant prévu qu’un manuel compilant toutes les règles de contrôle technique soit édité, mais à l’heure actuelle, seuls 4 des 9 chapitres prévus ont été écrits.
En deuxième position du nombre de plaintes déposées, on retrouve naturellement les délais d’attente trop longs malgré les mesures prises ces derniers mois. Les améliorations devraient toutefois encore se profiler dans les mois à venir, notamment avec l’intervalle d’un contrôle tous les deux ans pour les voitures de moins de 160.000 km, mais aussi avec la possibilité toujours en gestation de passer une réinspection de contrôle technique (après un défaut) chez un garagiste agréé. Pour le médiateur, il faudrait aussi que les rendez-vous soient obligatoires, ce qui aurait pour effet de diminuer les files.
Les autres plaintes concernent d’autres aspects, moins techniques. Sont pointés, le service peu aimable, mais aussi les manques d’informations ou encore une mauvaise accessibilité du centre de contrôle. Enfin, une plainte sur 5 concerne les motos suite à l’introduction du contrôle technique obligatoire l’an dernier. Là aussi, on sait que les refus sont nombreux. D’où le mécontentement. Après, il faut aussi relativiser rappelle le médiateur, car 983 plaintes sur plus de 3,5 millions de contrôles restent probablement un résultat acceptable. Une vision que partage la fédération GOCA qui souligne que seulement 0,027% des contrôles font l’objet d’une plainte.
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