Depuis le 16 août dernier, un nouveau plan de circulation est entré en vigueur dans le centre de Bruxelles. Ce schéma adopté par le conseil communal vise à faire du Pentagone (la zone interne à la Petite Ceinture) une « zone apaisée », c’est-à-dire qu’il est censé réduire le trafic de transit et donner plus de place aux piétons, aux cyclistes et aux transports publics.
Les changements concernent des mises à sens unique, mais aussi des filtres et des boucles de circulation qui ont pour objectif de réduire le trafic de transit, car selon les autorités 40% des véhicules ne feraient que traverser la zone du Pentagone.
Des pompiers en colère
Naturellement, ce plan de circulation a été à l’étude pendant de nombreux mois et il a fait l’objet de consultations diverses afin de trouver les meilleures solutions et de tenir compte des besoins de nombre d’intervenants, comme les services publics et de la protection civile, dont les pompiers. Oui, mais voilà, ces derniers n’ont pas caché leur colère dans les colonnes de Sud Presse.
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Ces derniers pointent l’illogisme du plan de circulation qui, selon eux, allongerait de deux à trois fois les temps d’intervention. Pour Éric Labourdette, syndicaliste auprès des pompiers de Bruxelles, c’est une décision uniquement politique qui a été prise et sans aucune délicatesse pour les services d’urgence. « L’incompétence a atteint son paroxysme à Bruxelles », a-t-il déclaré. L’intéressé a indiqué que ses collègues de Molenbeek-Saint-Jean avaient mis 40 minutes pour un trajet de deux kilomètres les séparant de leur lieu d’intervention et de la caserne, avenue de l’Héliport à Bruxelles. Un temps précieux et perdu puisque pendant ce temps-là, les services sont naturellement indisponibles.
Pour Éric Labourdette, « il est hors de question de faire porter le chapeau aux pompiers parce qu’on aura mis beaucoup plus de temps à arriver, parce qu’il y aura des victimes, etc. ». Cette situation génère « un stress énorme », confie-t-il encore en expliquant que « chaque minute compte pour sauver une vie et il faut que les représentants politiques à Bruxelles le comprennent. » Pour faire pression, les pompiers de Bruxelles-centre déposeront systématiquement plainte auprès de la police chaque fois qu’ils resteront bloqués en intervention.
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