Tesla est bien connu pour défendre bec et ongles son dispositif de conduite automatisé, l’Autopilot. Ce système développé en interne fait la fierté de son patron, Elon Musk, qui fait souvent fi des critiques, même lorsque des accidents sont imputés à son système. Récemment, la justice américaine a même obligé au rappel de 2 millions de véhicules, car le dispositif se montre trop laxiste dans certaines situations. Il devrait interpeller le conducteur et le rendre plus attentif.
Jusqu’ici, personne ne conteste le fait que Tesla a pris une bonne avance dans les solutions de conduite automatisée. Cela dit, celles-ci restent toutefois partielles, car la conduite totalement autonome n’est pas encore autorisée par la loi, où que ce soit dans le monde. Quelle n’a pas été la surprise de chercheurs allemands de l’Université technique de Berlin qui viennent de pirater l’Autopilot de Tesla et découvert des failles pour le moins étonnantes.
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600 euros pour pirater l’Autopilot
Le journal allemand Der Spiegel indique en effet que trois doctorants en cybersécurité ont accédé à la carte protégée sur laquelle est stocké le programme de l’Autopilot. En accédant aux logiciels, ils auraient pu lire des parties de codes essentielles du système, reconstituer sa logique de fonctionnement et même accéder à des vidéos effacées par les utilisateurs.
« Nous avons été très surpris de voir à quel point il était facile d’accéder aux secrets d’entreprise de Tesla », a déclaré un des chercheurs, Christian Werling au journal allemand. Contre toute attente, ceux-ci ont aussi découvert les détails du fonctionnement de l’intelligence artificielle qui régit l’Autopilot. Le comble, c’est que pour pénétrer le système, les trois chercheurs n’auraient déboursé que 600 euros ! La technique de piratage serait en outre des plus simple : les chercheurs auraient créé une sous-tension dans le dispositif pour le rendre instable et y accéder. Et ce serait d’ailleurs tellement simple que la concurrence a du déjà obtenir les informations des cartes Tesla.
Le mode Elon sur la table
Déjà plusieurs fois évoquée, la présence d’un mode « Elon » a en outre été confirmée par les trois chercheurs. Le mode « Elon » ? Ce serait en réalité, un mode de conduite secret appelé « Executive Mode » et qui avait été découvert par un hacker en 2023. Celui-ci permettrait de rouler en mode totalement autonome sans que le conducteur n’ait plus à mettre les mains sur le volant, ce qui est bien entendu totalement interdit par la loi.
Tesla est-il dans la tourmente ? Pas vraiment, car les chercheurs berlinois sont ce qu’on appelle des « white hats », c’est-à-dire des hackers qui souhaitent simplement mettre en lumière des failles pour que les entreprises puissent ensuite prendre les mesures qui s’imposent. Pas question donc de revendre ces données à tous les clients pour que ceux-ci reprogramment leur voiture. Reste à savoir ce que Tesla et Elon Musk en pensent. Pas de nouvelles jusqu’ici, mais il y a fort à parier que les codeurs vont travailler jour et nuit pour tenter de résoudre cette faille…
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