Un an après la catastrophe de Strepy-Bracquegnies, de nombreuses voix continuent de s’élever pour que la justice revoie sa copie quant à sa tolérance envers les chauffards. Car, souvent, entre l’accident et le procès s’écoulent plusieurs années, un laps de temps au cours duquel les chauffards restent libres comme l’air et en possession de leur permis de conduire. Normal ?
Cette situation est à tout le moins paradoxale et elle place les familles des victimes dans l’incompréhension la plus totale, comme on peut le lire dans les colonnes de La Dernière Heure. En effet, pour les familles en deuil, les sanctions envers les conducteurs responsables d’accidents mortels ou avec blessés graves sont trop légères, car, souvent, ceux-ci s’en tirent avec une amende et une peine avec sursis. C’est beaucoup trop peu.
Quelle juste peine ?
Mais que pourrait-on considérer comme une peine juste ? Pour les parents de beaucoup de victimes de chauffards de la route, il faut punir plus sévèrement. Et c’est pour cette raison qu’une famille porte d’ailleurs un projet de loi qui vise à rééquilibrer les peines infligées aux criminels de la route. C’est le projet MattBracq (pour Matthieu-Bracquegnies). Son objectif : priver de manière automatique ces personnes de leur droit de conduire jusqu’à l’échéance du procès.
En outre, ces porteurs de projet se battent aussi pour qu’en cas de décès, les procès n’aient plus lieu au tribunal de police, mais bien en correctionnelle afin que l’acte de conduite sous influence soit requalifié en homicide et non plus comme un accident de la route.
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Compréhensif
Interrogé par La Dernière Heure, l’Institut VIAS dit comprendre la détermination de ces parents pour leur projet de loi. Car il est incompréhensible pour les familles des victimes que les chauffards puissent reprendre le volant après 15 jours seulement de retrait à la suite d’un accident avec décès. Le projet mérite donc d’être étudié. VIAS plaide en outre pour une accélération des procédures de justice, le laps actuel de plusieurs années étant tout simplement inacceptable.
Il faut rappeler qu’en 2022, 4.224 accidents avec blessés ou tués impliquaient un conducteur sous influence, soit 11% des accidents avec lésions. VIAS indique que s’il faut durcir les sanctions, il faut aussi procéder à davantage de contrôles, ce qui est du reste prévu par les autorités en 2023 qui ont commandé beaucoup plus de tests anti-drogue.
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