Décidément, les nouveautés se bousculent au portillon du segment B-SUV ! Le Citroën C3 Aircross (également à l’essai dans ce numéro), le Hyundai Kona (faux cousin de ce Stonic), l’Opel Crossland X fraichement lancé et l’imminent Seat Arona viennent gonfler les rangs d’une catégorie déjà bien garnie où les ténors se nomment Peugeot 2008 et Renault Captur. Les ventes y ont d’ailleurs bondi de 300% sur les cinq dernières années, et les prévisions laissent entrevoir un doublement dans les cinq prochaines ! Il faut dire que cette catégorie attise toutes les convoitises, et qu’il n’existe pas de profil d’acheteur type. Il peut aussi bien s’agir d’une mère de famille en quête d’une véhicule pratique, que de cinquantenaires dont les enfants ont quitté le nid et qui souhaitent donc un véhicule plus compact ; ou encore d’un jeune couple qui apprécie le côté «branché» de ce genre de carrosserie. Impossible donc pour les constructeurs de se priver de cet alléchant gâteau. Mais comment s’attirer les faveurs de la clientèle dans une offre aussi pléthorique?
Original sans en faire trop
Pour se distinguer, le Kia Stonic joue la carte de la sobre originalité. La calandre «tiger nose» bien en vue, les proportions dynamisées par des porte-à-faux réduits à leur plus simple expression et un pavillon à la hauteur modérée accrochent le regard. En y regardant de plus près, on note également les passages de roues marqués par de larges ajouts en plastique, le décrochage dans la protection de bas caisse au niveau de la portière arrière, ou encore l’épais montant C plein «façon Targa» qui contribue à apporter une touche de personnalité supplémentaire. Dès janvier, Kia fera également de la personnalisation l’un des chevaux de bataille de son dernier-né, avec notamment la possibilité d’opter pour un toit de couleur contrastante à choisir selon 5 teintes, portant alors à 20 le nombre de combinaisons extérieures disponibles!
Agréable à vivre
L’habitacle est du même acabit, avec la possibilité d’opter pour quatre packs colorés qui ajoutent un peu de couleur au noir ambiant sur les inserts et la sellerie. Le meuble de bord est également joliment dessiné sans tomber dans l’originalité extravagante. L’apparence assez massive apporte un aspect cossu, tandis que le volant à méplat et le pédalier en alu rappellent l’allure dynamique de la ligne extérieure. Et surtout, à l’instar des derniers modèles de la marque, l’affichage des informations est clair et l’instrumentation ergonomique ; et la qualité d’ensemble remarquable. Certes les plastiques durs foisonnent, mais ils ne sonnent pas trop creux et leurs assemblages sont soignés.
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Avec 4,14 mètres de long, le Stonic se place juste dans la cible de ses concurrents précités. Il n’en est pas moins étonnamment logeable, et l’espace à bord est suffisant pour accueillir quatre adultes, même de grande taille. Et si la place centrale arrière reste un peu étroite, son occupant ne sera en revanche pas trop dérangé par le tunnel de transmission, pratiquement plat. Derrière eux, le coffre affiche une contenance de 352 litres, et jusqu’à 1.155 litres en repliant la banquette, libérant au passage un plancher de chargement plat. Des valeurs dans la norme de la catégorie.
Equipement généreux, mais conditionné
Le Stonic peut se prévaloir d’un panier d’équipements bien garni dès la version d’entrée de gamme Easy (àpd 17.690 €). Ainsi, parmi la dotation de série, on trouve notamment la climatisation, le système multimédia avec connexion Bluetooth et 6 haut-parleurs, le volant multifonction, les capteurs de recul ou encore l’allumage automatique des phares. Excusez du peu ! Malheureusement, politique d’équipements asiatique oblige, seuls deux packs d’options permettent de compléter cette dotation : le «Navi Pack» (GPS et jantes alliages ; 600€) et l’ADAS Pack 1, qui ajoute la panoplie d’aide à la conduite (aide au freinage d’urgence, alerte de franchissement de ligne, assistant feux de route…). Et il faut grimper en gamme et choisir la finition Fusion (àpd 20.390€) pour profiter du plancher de coffre repositionnable, de la clim auto ou des phares antibrouillard. L’ADAS PACK 2 coûte ici 1.000€ et ajoute, aux éléments cités plus haut, la sellerie cuir et les sièges et volant chauffants. Pour coiffer l’offre, la finition Sense (àpd 22.890€) ajoute l’accès et le démarrage mains-libres, la surveillance d’angle-mort, ou encore le pédalier en aluminium. C’est vers cette version qu’il faudra se tourner pour profiter (gratuitement alors) de l’intérieur coloré. Précisons encore que, puisqu’il s’adresse à une clientèle plutôt jeune, le Stonic s’équipe aussi d’un chargeur à induction, de la connectivité Apple CarPlay et Android Auto ainsi que de deux ports USB (un à l’avant, l’autre à l’arrière).
Quatre moteurs
Ces finitions conditionnent également la motorisation essence proposée : le 1.2 MPI 84 ch (122 Nm) n’est disponible qu’en Easy, le 1.4 MPI 100 ch (133 Nm) n’officie qu’en Fusion, et l’excellent 1.0 Turbo 120 ch (172 Nm) est réservé à la finition Sense. En revanche, la motorisation diesel 1.6 CRDI de 110 chevaux (260 Nm) est commune à tous les modèles. Seul le plus petit bloc est associé à une boîte manuelle à cinq rapports, tous les autres recevant d’emblée six vitesses. Aucune boîte automatique n’est, pour l’instant, à l’ordre du jour.
Vrais cousins, faux jumeaux
Le Kia Stonic repose sur la base technique de la citadine Rio. Il ne partage donc pas ses dessous mécaniques avec son cousin le Hyundai Kona, construit, lui, sur une toute nouvelle plateforme. Et cela change beaucoup de chose, puisque le Stonic ne sera proposé qu’en traction avant, quand le Kona offrira, lui, la transmission intégrale. Cela ne semble toutefois pas être un inconvénient pour Kia, qui précise que sur ce segment, moins de 10% des ventes se font en 4×4. En outre, le SUV de Hyundai sera positionné plus haut de gamme, ce qui se traduira notamment par des motorisations essence plus puissantes, s’échelonnant de 120 à 177 ch… et des tarifs forcément un peu plus salés.
Bon élève
Dès les premiers kilomètres au volant du Stonic, on est d’emblée séduits par l’excellent compromis entre confort et dynamisme que procure le châssis. Sans être le plus confortable du marché, le Stonic avale les kilomètres sans mettre à mal les vertèbres des occupants, tout en prodiguant un comportement agile en ville comme en dehors. La direction, précise et directe, participe à ce ressenti, de même que la position de conduite – relativement – basse qui rend l’impression d’être plus près du bitume que ne laissent présager les 18 cm de garde au sol. Le bloc 1 litre turbo, première motorisation prise en main, seconde à merveille cet excellent châssis. Remarquablement silencieux, ce petit moteur répond présent à tous les régimes ; merci au couple qui atteint sa valeur maximale dès 1.500 tr/min. C’est sans conteste le meilleur choix sous le capot du SUV coréen!
Cependant, le 1.4 MPI ne démérite pas. En bon atmosphérique qu’il est, son punch se mérite plus haut dans les tours (couple maxi à 4.000 tr/min), ce dont il faudra tenir compte pour les relances. Mais une fois en route, il fait montre d’une réelle discrétion.
Enfin, terminons par le 1.6 CRDI de 110 chevaux. Alors qu’il n’y a que quelques années, ce moteur aurait été promu chef de file, le voilà aujourd’hui relégué en seconde zone puisqu’il ne devrait guère représenter plus d’un quart de ventes. Logiquement plus bruyant que ses homologues à essence, sans fatiguer l’oreille pour autant, celui-ci brille par ses reprises à tous les régimes et sa frugalité, avec une consommation moyenne établie à 4,2l/100 km (NEDC).
Conclusion
Avec ce Stonic, Kia pourrait bien refaire le coup du Sportage à l’échelle inférieure. Joliment dessiné, spacieux, généreusement équipé et dynamique sur la route, le petit Coréen ne manque en tout cas pas d’atouts pour s’attaquer à la féroce concurrence qui l’attend.
Les plus
Ligne réussie
Habitacle spacieux
Equipement généreux dès finition de base
Moteurs 1.0 T-GDI pétillant
Boîte 6 sur la plupart des moteurs
Les moins
Moteurs essence et équipements asservis à une finition
Pas de boîte auto
Le Kia Stonic 1.0 T-GDI en quelques chiffres
Moteur : trois cylindres, turbo, essence, 998cc; 120ch à 6.000tr/min; 172Nm de 1.500 à 4.000tr/min
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 6 rapports
L/l/h (mm) : 4.140/1.760/1.485
Poids à vide (kg) : 1.185
Volume du coffre (l) : 352
Réservoir (l) : 45
0 à 100 km/h (sec.) : 10,3
Prix : 17.690€ TVAC
Puissance : 120 ch
Vitesse maxi : 184 km/h
Conso. mixte : 5 l/100 km
CO2 : 115 g/km
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