La transition vers la voiture électrique est entamée et, du côté du gouvernement, tout est fait pour décourager complètement l’utilisation de voitures essence ou Diesel. Cela se fera progressivement, en empêchant la déduction des frais de ces automobiles – elle tombera à zéro dès 2028. Mais il n’y a pas que les entreprises que les autorités veulent freiner dans le choix de voitures thermiques. Du côté des utilisateurs aussi la pression va être mise, notamment via l’ATN. Et ça commence en 2024.
L’ATN, c’est l’avantage tout nature, c’est-à-dire la quote-part à payer par l’utilisateur pour la partie privée des déplacements qu’il effectue avec sa voiture de fonction. Cet ATN est un forfait retenu sur le salaire du bénéficiaire. Or, il est prévu que cet ATN augmente en 2024 et pas qu’un peu. Certes, le ministre des Finances n’a pas encore fixé le coefficient de CO2 pour cette année, mais il est d’ores et déjà possible de l’estimer en se basant sur les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves vendues cette année (chiffres FEBIAC).
+20% dans beaucoup de cas
Pour rappel, l’ATN est adapté chaque année sur la base de la moyenne des émissions de CO2 de toutes les voitures nouvellement immatriculées. Et plus les émissions moyennes sont faibles, plus la valeur finale de l’ATN sera élevée.
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L’ATN augmentera pour toutes les voitures en 2024, mais moins pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables qui ne consomment pas trop. Pour ceux-là, l’augmentation restera limitée à +3,9% avec un plancher fixé à 1.600 euros par an. En revanche, pour les voitures 100% essence ou Diesel, l’augmentation sera nettement plus marquée. Les projections faites par L’Écho évoquent +20%, ce qui est franchement beaucoup et risque donc de grever les salaires de plus de 600.000 travailleurs.
Une solution ?
En Conseil des ministres, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), a toutefois évoqué le sujet. Son cabinet réfléchit donc actuellement à un aménagement qui limiterait l’augmentation de l’ATN pour ces voitures thermiques. Quoi ? Comment ? Pour l’heure, c’est le flou absolu, mais une des pistes évoquées par la ministre serait de totalement abandonner la norme NEDC qui est encore partiellement utilisée et de ne plus recourir qu’aux chiffres WLTP.
On se demande pourquoi le ministre amène ceci sur la table maintenant. Et la réponse est double. D’une part, le ministre estime que la voiture électrique est encore trop limitée en autonomie et que les infrastructures de recharge sont encore insuffisantes pour certains travailleurs qui, de ce fait, n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers une voiture essence ou Diesel. Et, d’autre part, il y a l’arrivée des élections. Il n’aura échappé à personne que la popularité de Vincent Van Peteghem n’est pas des meilleures. Il ne serait donc pas étonnant que cette mesure soit donc aussi prise pour des raisons d’image, s’amusait un spécialiste interrogé par La Libre. À voir donc ce qui serait aménageable. Et aménagé. Car rien ne dit que la proposition sera avalisée par le gouvernement qui, budgétairement, est toujours dans le rouge…
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