Il n’y a pas que l’alcool, les drogues ou les imprudences qui tuent au volant. En effet, de nombreux accidents sont aussi provoqués par la somnolence au volant. Or, chacun de ces accidents a des conséquences particulièrement graves tout simplement parce que le conducteur ne réagit pas lors des dernières secondes avant l’impact : il ne freine pas ou ne tente pas d’évitement puisqu’il dort. Ou presque.
Selon l’Institut de sécurité routière (VIAS), 15% des accidents avec blessés ou tués impliquent un conducteur qui somnole. Ce qui représente chaque année plus de 5.000 accidents avec lésions corporelles. Ces conclusions sont par ailleurs entérinées par la Fondation Vinci Autoroutes qui estime que la somnolence serait la première cause de mortalité sur les autoroutes.
Les longs trajets problématiques
Les parcours autoroutiers semblent particulièrement propices à la somnolence. Et manifestement, au plus ces parcours sont longs, au plus le risque existe. Des chercheurs des Hospices civils de Lyon et du Centre de recherche en neurosciences ont effectué eux aussi une étude de terrain et elle confirme le lien entre la qualité de sommeil la nuit précédant le départ et le niveau d’attention au cours du trajet.
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Les conducteurs avouent eux-mêmes ressentir ces états de fatigue et de somnolence au volant. En effet, 49% des automobilistes admettent avoir connu des épisodes de somnolence au volant au cours des 12 derniers mois et 46% d’entre ont clairement ressenti l’état de somnolence (donc de manière consciente).
La longueur du trajet accroît naturellement les états de somnolence. En particulier, les trajets de plus de 400 km semblent déterminants, car deux tiers des conducteurs sont alors touchés par des états de somnolence.
Ce phénomène se produit donc souvent sur la route des vacances, l’étude précisant que, en général, les bagages sont bouclés en dernière minute et que la qualité du sommeil est altérée la nuit précédant le départ.
Selon la Fondation Vinci, 57% des conducteurs reconnaissent d’ailleurs avoir moins dormi la nuit avant leur départ. De ce fait, dans ce cas particulier d’un long trajet, les états de somnolence touchent carrément 76% des conducteurs !
En Belgique, VIAS avait démontré qu’un trajet sur vingt impliquait un état de somnolence de la part d’un conducteur et ce que la proportion passait à un sur sept sur les trajets de plus de 60 km. VIAS rappelle en outre qu’il n’y a pas de remède hormis le sommeil.
Ouvrir les fenêtres, manger ou boire, monter le son de la radio ne permettent pas de dissiper ces états de somnolence. Les recommandations ? Faire une pause, changer de conducteur ou s’arrêter pour dormir.
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