Une hémorragie difficile à juguler : voilà l’image que les accidents de la route suscitent dans les esprits. L’aspect humain est évidemment prépondérant : il y a trop de morts et de blessés sur nos routes. En 2020, on a dénombré 499 décès, un chiffre certes en baisse par rapport à l’année précédente, mais qui résulte des confinements conjugués aux couvre-feux.
Pour rappel, le nombre de morts en 2019 était nettement plus élevé (644) et il est reparti à la hausse sur les 10 premiers mois de 2021, notamment sur les routes flamandes (+ 24% au cours du premier semestre 2021).
Il ne faut pas chercher plus loin les raisons de l’existence du nouveau plan de sécurité routière belge et qui ambitionne de ne plus avoir aucun mort sur les routes belges d’ici 2050. C’est l’objectif « All for Zero ».
Un coût financier aussi
Ce que l’on n’imagine pas – et ce dont on ne parle pas –, c’est que ces accidents représentent également un coût financier pour la société. Pour la première fois, l’Institut de Sécurité routière (VIAS) s’est penché sur ce coût (avec les études Valor et SafetyCube) en tentant d’évaluer le coût sociétal de chaque type d’accident. Et les montants sont véritablement colossaux. (lire plus sous la photo)
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Chaque décès se solde en effet par une note de 6,8 millions d’euros tandis qu’un blessé grave coûte 1,03 million d’euros. Un blessé léger coûte quant à lui près de 75.000 euros à la collectivité. VIAS a donc fait les comptes pour l’exercice 2019 et il arrive à un coût global de 13 milliards d’euros, soit 2,9% du PIB. Et pour cause : le coût total des décès se chiffre à 4,38 milliards (644), celui des blessés graves (3.586) à 3,7 milliards tandis que les blessés légers (43.583) représentent un total de 3,24 milliards. À ces montants, il faut encore ajouter les frais générés lors des accidents (dégâts matériels, frais administratifs, mobilier public, etc.).
Des coûts additionnels
Le montant des 13 milliards tente aussi d’inclure des coûts qui restent difficiles à évaluer, comme les coûts humains, c’est-à-dire psychologiques. Car dans certains cas, ce sont plusieurs mois ou années de vie qui sont perdus pour les victimes de la route ou leurs proches. Selon les estimations, ce seraient d’ailleurs ces coûts humains qui constituent la part la plus importante du montant total par décès ou par blessés. À méditer.
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