En effet, chaque année, ce sont plus de 4.000 accidents dus à l’alcool et qui provoquent soit un décès, soit des blessures (4.146 cas en 2019). Ramené à une moyenne, cela fait un accident toutes les deux heures. Certaines périodes sont naturellement plus « propices » aux accidents de ce type et, sans surprise, les fêtes de fin d’année. Rien que le jour de l’an, on comptabilise ainsi non moins de 26 accidents avec blessés ou tués. Le Nouvel An est ainsi particulièrement meurtrier, bien plus que le jour de Noël où on en recense « que » 8 en moyenne.
1,7 gr/litre en moyenne
Si l’on se réfère toujours au jour de l’an, les conducteurs contrôlés avec un éthylotest après un accident sont positifs et ils affichent une moyenne de 1,7 gr/litre de sang d’alcool. C’est franchement énorme, car certains sont aussi contrôlés en dessous de la limite légale. Ce qui signifie donc que lorsqu’il y a dépassement, les proportions sont astronomiques. Et encore, ce calcul ne prend pas en considération les personnes décédées qui ne sont pas testées.
Lors des contrôles d’alcoolémie, on constate aussi que c’est la tranche des 25-29 ans qui est la plus touchée : ils sont en effet 8,3% à être positifs alors que les plus de 65 ans ne sont « que » 2,3% à dépasser la limite.
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Les effets de l’alcool
Si les conducteurs ivres sont dangereux pour les autres, ils le sont aussi pour eux-mêmes. En effet, 42% des accidents avec un conducteur ivre sont des accidents qui n’impliquent pas d’autres usagers.
Il s’agit donc typiquement de conducteurs qui perdent le contrôle de leur voiture ou s’endorment au volant. Heureusement, dans 67% des cas, les conducteurs ivres voyagent seuls.
Une enquête de VIAS avait déjà mis en lumière l’ampleur de la conduite sous influence. En effet, 25% des conducteurs interrogés avaient indiqué qu’ils avaient repris le volant en ayant bu plus que la limite autorisée, et ce dans le mois écoulé.
Un des problèmes de la conduite alcoolisée est que celle-ci n’est pas suffisamment contrôlée. En effet, le risque de contrôle de conduite sous influence en Belgique n’est que de 4 sur 1.000 alors que le risque de se faire flasher pour excès de vitesse est de 300 sur 1.000.
VIAS a également estimé que l’on pourrait épargner pas moins de 110 vies par an en adoptant des mesures adéquates de contrôle plus strictes. En 2019, plus de 51.000 contrôles d’alcoolémie ont été effectués. Mais ce chiffre est en nette baisse pour 2020 et 2021 (respectivement 31.000 et 15.000) ce qui s’explique aussi par les mesures sanitaires, en particulier la fermeture des bars et des restaurants.
Tolérance zéro requise
VIAS plaide dès lors pour une tolérance zéro en matière d’alcool au volant. Pour l’Institut de sécurité routière, la limite de 0,5 g/l de sang, soit 0,22 mg d’alcool par litre d’air alvéolaire expiré, est aujourd’hui encore trop permissive.
Selon VIAS, quand on roule, il ne faut pas boire du tout et surtout ne pas essayer de compter le nombre de verres ou le temps d’évacuation du corps (variable en fonction de la morphologie de chacun). Rien que la tolérance zéro permettrait d’épargner 17 vies par an. Cela dit, jusqu’à présent le plan fédéral de mobilité ne prévoit pas de durcissement au sujet de l’alcool au volant.
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