Sécurité routière

Drogues et conduite : Le nombre de cas explose en Belgique

En France, l’humoriste Pierre Palmade a provoqué un dramatique accident de la route. L’enquête montre qu’il conduisait sous influence de cocaïne, un comportement inacceptable, mais qui est pourtant bien plus répandu qu’on ne le croit.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 14 févr. 2023 | Temps de lecture : 7 min

Les médias ont largement relayé le dramatique accident de la route survenu le vendredi 10 février en soirée dans la région parisienne. Les circonstances qui émaillent cet accident prennent une résonnance toute particulière, car le conducteur à l’origine de l’accident n’est autre que l’humoriste Pierre Palmade et qui a été contrôlé positif à la cocaïne. En outre, le bilan de l’accident est particulièrement lourd : des personnes toujours dans le coma, dont un enfant de 6 ans et une femme enceinte qui a perdu son enfant.

Ce drame remet naturellement sous les projecteurs le problème de la conduite sous influence qui va croissant ces dernières années, et ce malgré les sanctions sévères qui peuvent être prononcées pour ce type de comportement. En Belgique, VIAS indique que les cas de conduite sous influence sont aussi en augmentation : entre 2014 et 2022, les infractions ont presque triplé, passant de 2.382 à 6.488. L’augmentation est donc importante et elle concerne surtout la Flandre qui totalise 4.319 contrevenants contre 1.696 en Wallonie et 473 à Bruxelles. Cela dit, cette situation vient probablement aussi de ce que les contrôles sont plus fréquents au nord du pays.

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Deux facteurs d’augmentation des infractions

Cette augmentation serait due à deux facteurs selon l’Institut belge de la Sécurité routière. En effet, il y aurait d’une part la banalisation de la consommation de cannabis et, d’autre part, les contrôles se seraient renforcés et simplifiés, notamment grâce aux tests salivaires qui n’obligent plus la venue d’un médecin sur place.

Si la consommation de drogues augmente, les infractions constatées à la suite d’une consommation d’alcool stagnent elles, voire diminuent légèrement : 24.361 pour le premier semestre de 2014 à 22.779 sur la même période en 2022.

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Quels effets sur le comportement ?

Bien entendu, comme pour l’alcool, les effets des différentes drogues varient d’un organisme à l’autre. Cela dit, selon l’organisme Infor Drogues interrogé par la RTBF, les amphétamines par exemple auraient majoritairement des effets stimulant et euphorique qui amènent généralement le conducteur à surestimer ses capacités et donc à prendre plus de risques même si cette consommation peut se signaler aussi par une vigilance accrue ou une amélioration de l’attention. Cela dit, ces effets sont de courte durée et, rapidement, c’est la fatigue, une concentration diminuée, de l’anxiété ou même de la dépression qui apparaissent. Selon Infor Drogues, le risque d’accident avec un conducteur sous amphétamines est 30 fois plus élevé. Ce n’est pas rien.

Les effets de la consommation de cocaïne ne sont pas très éloignés. Cela se traduit en effet par une conduite plus agressive, associée à des erreurs d’attention ou de jugement, voire à un endormissement soudain lorsque les effets stimulants de cette substance disparaissent. En toute logique, ceci peut amener à une perte de contrôle du véhicule due à une vitesse excessive ou à une collision suite à un brusque changement de direction.

Le cannabis agit pendant une heure après la consommation. Cette drogue ralentit le temps de réaction, l’attention, l’équilibre et la coordination. Bref, les conducteurs sous son emprise peuvent avoir des réactions inattendues et désordonnées. L’alcool a des effets similaires : il ralentit les réflexes et, paradoxalement, rend le conducteur plus sûr de lui. Le plus dangereux est de combiner alcool et cannabis, car les effets sont alors nettement augmentés. On s’en doutait…

Quelles amendes ?

En Belgique, la conduite sous influence est sévèrement réprimée. Le retrait de permis pendant 15 jours est systématique et il peut être prolongé jusqu’à 6 mois. Lorsque le contrevenant comparaîtra devant le tribunal de police, l’amende infligée pourra aller de 1.600 à 16.000 euros et jusqu’à deux ans de prison tandis que la déchéance de conduite pourra être prolongée le cas échéant par le juge jusqu’à 5 ans. Si le cas est extrême, la déchéance pourrait être définitive. Les mêmes conditions valent en cas de récidive, mais avec une amende qui peut alors grimper à… 40.000 euros.

Il faut noter que les sanctions sont encore plus sévères pour les jeunes conducteurs, car ils seront d’office déférés devant le tribunal qui prononcera une déchéance et l’obligation de repasser l’examen théorique et pratique du permis de conduire. Oui, ça ne rigole pas avec l’usage de drogues au volant, même si on se dit qu’il faudrait un peu plus d’équité et, notamment que l’alcool soit traité sur le même pied que les drogues. L’alcool est certes plus toléré socialement, mais cela reste infondé.

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