Les feux de jour (ou feux diurnes) sont obligatoires depuis février 2011. Ces feux, désormais à LED, s’allument automatiquement dès le démarrage du véhicule. L’objectif ? Rendre les voitures plus visibles sur la route lorsqu’elles sont en mouvement. Cette idée des feux de jours nous vient des pays scandinaves, précurseurs, et avec lesquels les autorités avaient constaté une baisse considérable des accidents de la route. Tous les véhicules sont concernés, aussi les camions et les bus depuis août 2012.
Si les feux de jour sont passés dans nos habitudes, ils n’en restent pas moins sujets au questionnement. Car il induit un comportement inattendu chez les automobilistes. En effet, par temps de pluie, activer les feux de croisement est obligatoire afin de rendre le véhicule plus visible, tant à l’avant qu’à l’arrière. Sauf que de nombreux automobilistes estiment que les feux de jour suffisent. Or, à deux ou trois exceptions près, ceux-ci ne fonctionnent qu’à l’avant et pas à l’arrière.
Des risques d’accident
Dans ce cas de figure, les voitures deviennent invisibles ou « fantômes » par temps pluvieux et elles créent donc du danger, notamment lorsque les précipitations sont importantes. Or, de nombreux automobilistes n’ont pas l’impression de devenir des dangers ambulants, tout simplement parce que leurs feux de jour sont allumés et que l’instrumentation de leur tableau de bord est rétroéclairée – c’est une constante désormais, surtout avec les tableaux de bord numérique. Tout porte à croire qu’on est donc visible, mais ce n’est pas le cas.
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Pour VIAS, la situation est connue et les interpellations de la part du public nombreuses. Le problème, c’est que les feux arrière ne sont pas activés, sauf sur certains modèles, comme la Renault Mégane par exemple. Mais cela reste avec quelques autres modèles l’exception.
Du changement au niveau mondial ?
Selon VIAS, le SPF Mobilité aurait été averti et aurait reçu un dossier d’information avec l’objectif de mettre sur pied un groupe de travail international qui pourrait aboutir à une modification de la législation européenne, voire mondiale. Celle-ci pourrait déboucher sur l’obligation pour les constructeurs de coupler l’allumage des feux avant aux arrière pour les feux de jour. Ce qui, soit dit en passant, n’est pas suffisant puisque le Code de la route recommande d’allumer les feux de croisement et même les antibrouillards avant et arrière lors que plus fortes pluies. Cela dit, ces changements au niveau législatif prendront au bas mot plusieurs années.
VIAS reconnaît toutefois qu’une part de la situation est aussi due à la méconnaissance des automobilistes des fonctionnalités de leur voiture. En particulier, ceux-ci ne savent pas toujours quels phares allumer et lesquels sont couplés (avant-arrière) pas. Mais c’est évidemment aussi de plus en plus rare avec les allumages automatiques des feux qui s’enclenchent aussi dès que les essuie-glaces fonctionnent... À voir donc.
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