D’ici 2023, un nouveau marquage sera d’application aux abords des écoles. Il s’agit d’une suite de carrés de couleurs directement imprimés sur la chaussée sur une distance de quelques dizaines de mètres avant un passage pour piétons situé devant l’entrée d’une école.
Cette initiative est à mettre à l’actif de la ministre wallonne de la Sécurité routière, Valérie De Bue (MR). Pour l’intéressée, il s’agit d’une part d’uniformiser le marquage et de rappeler constamment à l’automobiliste qu’il évolue en zone 30 afin qu’il respecte scrupuleusement cette vitesse.
64% d’accidents en plus en 10 ans !
Bien que la vitesse soit très basse, les zones 30 restent paradoxalement de hauts lieux d’accident. En effet, rien qu’en 2019 en Belgique, 3.093 accidents avec blessés y ont été répertoriés, ce qui équivaut à 8 incidents par jour ! En Wallonie, on a dénombré 300 accidents de ce type, ce qui est moins que dans les autres régions. Et c’est logique, car le sud du pays est moins urbanisé tandis qu’on y recense aussi moins de zones 30, précise l’Institut VIAS.
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Ce nombre d’accidents semble inquiétant, car sur les autoroutes, on a recensé en 2019 « que » 2.378 incidents de ce type (avec blessés), soit c’est presque 25% de moins que dans les zones 30. Les zones 30 seraient-elles donc plus dangereuses ? Pas du tout en fait, car la gravité des accidents qui se produisent sur autoroutes est nettement plus importante. En effet, 4,4% des accidents autoroutiers sont considérés comme graves pour les personnes, contre 1,1% en zone 50 et 0,5% en zone 30.
Les autorités expliquent aussi que le nombre plus réduit d’accidents considérés comme graves (ou avec blessés) sur nos autoroutes provient aussi du degré de sécurité de nos autoroutes. Les rails de sécurité notamment ou les dégagements contribuent à protéger les personnes impliquées.
Un rapport entre vitesse et usager vulnérable
Selon VIAS, on peut en revanche faire un lien direct entre vitesse et gravité d’un accident impliquant un usager dit « faible » (piéton, cycliste, etc.). En effet, plus la vitesse d’impact est grande avec ces usagers, plus le risque mortel est élevé. Ainsi, en croisant les bases de données de la DIV et celle des accidents, on constate qu’on a 4 fois plus de risque de décéder en zone 50 qu’en zone 30. Et pour une zone à 90 km/h, ce risque est plus élevé de 30 fois. Logique. Les zones 30 sont donc moins mortelles que les autres.
Les autorités souhaitent continuer à déployer davantage de zones 30, mais en les signalant de manière différente afin de pouvoir réduire le nombre d’accidents avec lésions corporelles. En 2011, 1.883 accidents avaient été signalés en zone 30. Avec un « score » de 3.093 aujourd’hui, c’est donc une hausse de 64% à mettre à la fois sur le compte de l’augmentation du nombre de zones 30, mais aussi sur l’accroissement notable du trafic routier au cours des 10 dernières années.
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