Le top des défauts qui entraînent une carte rouge au contrôle technique

Le contrôle technique reste une hantise pour de nombreux automobilistes, ce qui est normal, car l’âge des véhicules en circulation ne cesse d’augmenter sur notre territoire, et ce pour diverses raisons (coûts et crise, indécision sur le type d’énergie, etc.). Selon les chiffres collectés par Sud Presse, 21.388 véhicules ont été interdits de circulation en Wallonie l’an dernier tandis que 240.000 certificats limités à 15 jours de circulation ont été délivrés (pour un défaut mineur, mais qui doit être corrigé endéans ce laps de temps).

Manifestement, les pneumatiques sont un sujet sensible, car certaines personnes se présentent avec des gommes usées jusqu’à la corde. En 2022, 32,3% (ou 6.890 véhicules) des cartes rouges délivrées l’ont été pour des pneus où… la carcasse était apparente ! Le défaut – ou l’inconscience – est donc fréquent.

Cumuler les défauts

Certains automobilistes sont parfois (beaucoup) moins regardants et, à ce titre, certaines défaillances sont parfois cumulées sur le banc de contrôle. En deuxième position après les pneus, ce sont les déséquilibres au freinage avec une différence gauche/droite qui peut parfois dépasser les 50% tandis qu’en troisième position, ce sont à nouveau l’état des pneus qui pose question par le biais des hernies.

Parmi les autres défauts relevés et qui débouchent sur une carte rouge et un délai de 15 jours pour se mettre en ordre, il y a aussi les feux-stop défaillants (ou des phares mal réglés), le déséquilibre du freinage de moins de 50% ou encore des amortisseurs fatigués ou des articulations de suspension qui ne permettent plus un contact suffisant avec la chaussée.

Quatre véhicules sur cinq en bon état

Il ne faudrait toutefois pas diaboliser les automobilistes, car les interdictions strictes de circuler ne concernent que 1,38% des véhicules puisque l’Autosécurité réalise pas moins de 1,5 million de contrôles par an. Ainsi, quatre voitures sur cinq ressortent avec une carte verte. En outre, 15% de ce total concerne un ou plusieurs défauts à corriger endéans les 15 jours et, chose interpellante, 35,32% de ces situations sont le fait de phares mal réglés. Dommage, car cela signifie que trop peu d’automobilistes passent chez leur garagiste pour une vérification, ce qui leur coûte au final plus cher puisqu’il faut repasser la visite.

Les centres de contrôle techniques délivrent aussi des certificats limités à trois mois (2,2 % du total des contrôles). Ce délai de mise en ordre plus long découle souvent de manquements administratifs comme des documents manquants et, c’est plutôt fréquent, d’émissions trop élevées de particules fines (27,57 %) ou encore des pneus de mauvaise dimension (9,97 %).

L’état du véhicule responsable d’accidents

On ne va pas se le cacher, le contrôle technique reste une contrainte pour beaucoup de monde, mais il s’agit pourtant d’une vérification qui peut sauver des vies. En effet, lors d’un accident, les policiers remplissent un formulaire d’évaluation de l’état du véhicule, ce qui permet de constater d’éventuelles défaillances techniques. Et si on se fie à ces formulaires, le mauvais état des pneus serait responsable de 45 accidents par an en Wallonie.

Les études à ce sujet sont très limitées. La France en a publié quelques-unes et, bien que la dernière date de 2015, il semblerait que le mauvais état des véhicules soit responsable de 3 à 4 % des accidents, sachant que l’état des véhicules français est probablement moins bon que celui des voitures belges. Pout l’AWSR (l’Agence wallonne de Sécurité Routière), l’état du véhicule est en tout cas responsable d’un accident sur dix.

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