Quelques tendances de la période écoulée (2013-2019)
1. Le marché de l’occasion est très stable
Au cours des 6 dernières années, le nombre d’immatriculations de véhicules d’occasion a tourné autour de 660 000, avec des écarts allant de -1,2 % à +2,0 %. À titre de comparaison, au cours de la même période, les immatriculations de véhicules neufs ont grimpé de 13,1 %[1]. Sur les 11 premiers mois de 2019, nous avons toutefois constaté une baisse de 2,1%, mais nous pouvons attester de la grande stabilité du marché de l’occasion sur le long terme.
2. La part des occasions diesel baisse, mais moins rapidement que sur le marché du neuf
Au cours des 6 dernières années, la part des véhicules diesel a baissé de 68 % à 61 % au profit des moteurs essence, qui ont vu leur part grimper de 31 % à 36 %. Les véhicules hybrides, électriques et les autres motorisations alternatives ne pénètrent le marché de l’occasion qu’au compte-gouttes. Cette tendance se poursuit cette année, même si les voitures diesel restent encore clairement majoritaires par rapport aux voitures essence (58 % contre 40 %). Le marché de l’occasion suit logiquement la tendance qui prévaut sur le marché du neuf. En 2018, 59 % des véhicules neufs roulaient à l’essence, contre seulement 35 % au diesel. Ces chiffres sont, grosso modo, inversement proportionnels à ceux du marché de l’occasion.
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3. De plus en plus de véhicules d’occasion proviennent de l’étranger
Plusieurs facteurs, comme le « dieselgate », la forte hausse des accises sur le diesel et l’introduction des zones de basses émissions, ont porté un rude coup à la popularité des voitures diesel. Il n’est donc pas étonnant que les acheteurs de véhicules d’occasion se tournent de plus en plus vers des voitures essence. En 2018, la voiture d’occasion moyenne avait un peu plus de 9 ans. Mais il y a 9 ans, 3 véhicules sur 4 étaient équipés d’un moteur diesel. Pour répondre à la demande croissante du marché, les marchands VO vont chercher des voitures essence (« jeunes ») à l’étranger (notamment en Allemagne). La part de marché de l’importation a doublé en 6 ans et a passé la barre des 13 % le mois dernier. 45 % de ces voitures ont moins de 2 ans et 20 % sont quasiment neuves, avec moins de 1 000 km au compteur.
Les perspectives pour 2020
Le mois dernier, Car-Pass a sondé les attentes de 350 entreprises pour 2020. Vous trouverez de plus amples informations sur le profil de ces entreprises en annexe.
1. La plupart des entreprises prévoient un marché en berne
À la question de savoir quelles étaient leurs attentes pour le marché VO en 2020, 56 % des entreprises ont répondu s’attendre à un rétrécissement du marché. 21 % pensent même voir les ventes chuter de plus de 10 %. Plus les entreprises sont petites, plus elles sont pessimistes. Seuls 16 % des entreprises se disent optimistes pour 2020, tandis que 21 % s’attendent à un statu quo.
2. La part des voitures diesel va continuer à s’effriter
Selon toute logique, 75 % des entreprises interrogées sont convaincues que la demande de voitures diesel va continuer à se réduire au profit des voitures essence. La grande percée des véhicules hybrides ou électriques n’aura pas encore lieu l’an prochain. En ce qui concerne les motorisations alternatives, 59 % misent sur le statu quo ou sur une légère hausse (moins de 5 %) à peine. De toute façon, ces véhicules ne sont que très peu représentés sur le marché de l’occasion. 63 % s’attendent à un statu quo ou à une augmentation des importations. Cette tendance se poursuivra donc également l’an prochain.
3. Facteurs déterminants pour le marché
Pour terminer, nous avons cherché à savoir quels étaient les facteurs les plus susceptibles d’influencer le marché. Les entreprises devaient donner un score de 1 (aucune influence) à 5 (très forte influence) à différents facteurs. Avec un score moyen de 4,5/5, l’introduction des zones de basses émissions à Bruxelles, Anvers et Gand s’avère être le facteur le plus déterminant pour le marché, suivi de près par la fiscalité automobile en général (4,1/5). La conjoncture économique générale (3,7), les discussions sur le climat (3,6) et la problématique des embouteillages (2,9) ont moins d’influence. Le fait que les voitures diesel Euro 4 ne seront plus admises dans les LEZ dès le 1er janvier 2020 provoque donc des remous sur le marché de l’occasion. De nombreux commerçants sont très réticents à prendre ces véhicules en stock, étant donné la baisse considérable attendue de leur valeur résiduelle. La plupart de ces voitures termineront probablement à l’exportation.
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