Historiquement, le parc automobile belge des voitures de société se compose presque exclusivement de versions diesel depuis des années. Le passage aux modèles électrifiés a commencé, mais il s’agira apparemment d’un long processus. Seulement une minorité de salariés dans notre pays possède déjà un véhicule électrique et une majorité ne souhaite pas renoncer à leur voiture à moteur à combustion.
C’est en tout cas ce que révèle une étude de Securex sur plus de 1 500 employés dans notre pays. Environ 3 travailleurs sur 10 (31%) disent ne pas vouloir de voiture de fonction électrique. Mais 4 sur 10 d’entre eux (42%) seraient prêts à faire la transition sous certaines conditions.
La principale raison de cette réticence invoquée par 48% des personnes interrogées est que les véhicules électriques ne répondent pas (encore) à leurs besoins professionnels. En effet, elles devraient régulièrement parcourir de longues distances.
En outre, plus d’un employé sur cinq (22%) pense que ce genre de voitures n’est pas encore assez fiable. L’enquête révèle également que près de 16% des salariés disposent actuellement un véhicule de fonction. Parmi eux, 17% possèdent déjà une électrique et 18% une hybride.
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Pas d’avantages fiscaux à partir de 2026
En mai 2021, le gouvernement fédéral belge a décidé que dès 2026, aucun avantage fiscal ne sera accordé aux entreprises qui offrent à leurs employés des voitures de société diesel ou essence.
À partir de cette date, seuls les véhicules de fonction électriques pourront bénéficier d’avantages fiscaux. Ce qui engendre une réaction mitigée de la part des travailleurs qui devront s’habituer à un nouveau type de mobilité.
Pourtant, le choix d’une voiture de société électrique présente de nombreux avantages, notamment en termes d’environnement. Mais il est vrai que cette transition exige une capacité d’adaptation de la part des travailleurs eux-mêmes. Les préoccupations les plus courantes concernent l’infrastructure des points de charge et l’autonomie.
L’impact financier est également un élément important pour les employés. 25% sont désireux de profiter d’un avantage fiscal pour une telle voiture et 31% souhaitent être sûrs qu’un véhicule électrique ne leur coûtera pas plus cher qu’une alternative essence ou diesel.
Le gouvernement a encore du pain sur la planche
“Nous avons constaté que les conditions imposées par les employés pour commencer à rouler en voiture électrique sont principalement dues au fait qu’ils ne sont pas suffisamment informés sur ce type de véhicule et l’infrastructure existante qui l’entoure”, explique Heidi Verlinden, experte en recherche RH chez Securex.
“Il s’agit donc d’un point de travail important pour le gouvernement. Pour les employés, le principal obstacle est clairement le fait que l’infrastructure de recharge dans notre pays n’inspire pas suffisamment confiance. Le gouvernement doit passer à la vitesse supérieure dans ce domaine pour encourager les employés à participer au passage à l’électricité.”
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