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Sanctionner la Russie avec les semi-conducteurs ?

Il n’y a pas que l’Europe qui a décidé de sanctions suite à l’attaque par la Russie de l’Ukraine. En effet, gros partenaire commercial, le Japon a lui annoncé une série de mesure, dont celle de la suspension des livraisons de semi-conducteurs qui manquent déjà partout dans le monde. Un vrai moyen de pression ?

David Leclercq David Leclercq | Publié le 26 févr. 2022 | Temps de lecture : 5 min

L’attaque de la Russie sur l’Ukraine a choqué la communauté internationale. Cela dit, parce prendre les armes est un pari plus que risqué, les pays de l’OTAN de même que plusieurs autres ont décidé de prendre des mesures de rétorsion face à la Russie et notamment des sanctions visant à ébranler l’économie du plus grand pays du monde (par la taille s’entend).

Outre le gel des avoirs ou l’interdiction de délivrer des visas ou des passeports aux ressortissants russes, certains pays ont décidé de mener une guerre économique à la Russie. C’est notamment le cas du Japon, la troisième économie mondiale. Fumio Kishida, le Premier ministre nippon, a ainsi annoncé le gel des actifs et les exportations de matériel ou de composants militaires, mais aussi – et plus étonnant – de « biens à usage général » comme les semi-conducteurs.

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microchip

Or, depuis quelques mois, tout le monde sait combien les semi-conducteurs (ou puces électroniques) sont essentiels dans notre quotidien et combien ils font aussi défaut. Les pénuries de ces derniers mois ont montré que la rupture d’approvisionnement de ces composants pouvait nous empêcher de disposer de nombreux produits, les automobiles en tête.

Enrayer la production russe d’armes ?

On pourrait toutefois se demander pourquoi ce gel des exportations de semi-conducteurs vers la Russie ? Car s’il est bien la deuxième puissance militaire de la planète, le pays demeure par contre un véritable désert économique avec une industrie qui ne s’est jamais vraiment relevée de l’ère communiste. Dès lors, comme la Russie ne fabrique ni smartphone, ni consoles, ni télévision, l’arrêt de livraison de semi-conducteurs ne semble pas avoir une grande influence, sauf dans le secteur automobile avec Lada et où Renault risque gros (co-entreprise avec Avtovaz).

Mais en réalité, la manœuvre est plus subtile qu’il n’y paraît. Car l’utilisation de semi-conducteurs intervient aussi dans l’armement, ce dont Vladimir Poutine a évidemment grand besoin en ce moment. En effet, sans puces, pas de missile téléguidé, de char, d’avion de combat ou autre matériel d’offensive ou de support.

Un pays pour prendre le relais ?

Red Square

De ce strict point de vue, l’idée de couper les vivres en semi-conducteurs à la Russie semble être une bien meilleure idée. Aussi parce que ce qui ne lui revient pas (plus) permettra peut-être d’alléger les autres secteurs qui souffrent encore et toujours de ces pénuries. La bonne opération ? À voir, car il ne faut pas être naïf non plus.

La Chine, grand partenaire de la Russie a déjà déclaré qu’elle comprenait les motivations de Poutine. Et qu’elle ne condamnait donc pas le dirigeant. Opportuniste, l’empire du Milieu (qui possède une large frontière avec la Russie) se fera sans doute un plaisir de prendre la place des pays occidentaux pour combler les besoins commerciaux russes. Ce qui signifie donc que la mesure japonaise risque d’être au final inopérante…

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