Depuis le vendredi 26 novembre 2021, le service de chauffeurs Uber est interdit d’exercice. Cette situation découle d’un arrêt de la Cour d’appel tombé mercredi 24 novembre et qui a décidé que les chauffeurs VTC d’Uber opérant sans licence « tacxi » ne pouvaient plus continuer à travailler. Si le service avait continué, Uber aurait alors du payer des astreintes au plaignant, la société des Taxis verts.
La difficulté dans ce dossier, c’est que ce sont tout de même 2.000 chauffeurs qui sont concernés par cette décision, ce qui est un rude coup à l’emploi dans la Région, mais aussi un solide coup aux nouvelles habitudes de mobilité de ces dernières années.
Décision du gouvernement
Bien entendu, les chauffeurs Uber ont mené plusieurs actions de protestation. Des revendications qui ont manifestement été entendues par le gouvernement de Rudi Vervoort (PS) qui a annoncé une rapide reprise du travail pour les chauffeurs en attendant un nouveau Plan Taxi qui réorganiserait le secteur du transport rémunéré de personnes au sein de la Région.
C’est dans ce cadre que Défi, Groen, l’Open VLD et One.brussels ont déposé une proposition d’ordonnance réparatrice et temporaire au Parlement bruxellois. Cette proposition devrait passer sans encombre, car il est déjà annoncé qu’Écolo suivra de même que, dans l’opposition, le CDH, le MR et la NV-A. Selon plusieurs sources, un vote pourrait avoir lieu le 10 décembre déjà. Si on ne connaît pas encore le contenu de la proposition, il se dit que la réforme prévoirait un statut unique pour les chauffeurs et les VTC, mais pas de la tarification. C’est pourtant le tarif qui constitue un autre point sensible de ce dossier, car les chauffeurs de taxi sont soumis à un tarif régulé, alors que, pour les chauffeurs Uber, les prix évoluent en fonction de la demande.
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Réforme très attendue
Le secteur est en attente d’une nouvelle réforme depuis 7 ans déjà, la précédente ayant été bâclée. Cela dit, un vote en urgence signifie aussi que le Conseil d’État n’aura pas voix au chapitre, pas plus que les partenaires sociaux ou le secteur lui-même, ce qui ne ravit personne.
Quoi qu’il en soit, ce dossier de mobilité fera encore parler de lui, car ce mardi matin, de nombreux taxis se sont pressés devant le Parlement bruxellois afin de s’opposer à la proposition d’ordonnance temporaire prise en faveur des travailleurs liés à Uber. Ceux-ci avancent qu’Uber pourrit socialement la profession en ramenant notamment les conditions de travail à ce qu’elles étaient au début du 19e siècle. À suivre.
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