Même si les températures jouent aux montagnes russes, le froid s’est bel et bien réinstallé la semaine dernière en Belgique. L’hiver est donc de retour et avec lui, les habituelles corvées de dégivrage du véhicule. N’oublions d’ailleurs pas qu’en Wallonie, cette opération doit s’opérer moteur éteint, car, depuis le 1er mars 2019, laisser son moteur tourner à l’arrêt est une infraction environnementale. Elle est passible d’une amende de 130 euros en perception immédiate. Cela vaut quand on attend sur un parking ou ses enfants devant l’école et donc aussi lorsqu’on dégivre son véhicule. L’article 8.6 du Code de la route stipule que « les conducteurs doivent veiller à ne pas laisser le moteur en marche au point mort sauf en cas de nécessité ». Cette règle n’existe pas en Flandre et à Bruxelles, mais, évidemment, elle s’applique aux Flamands et aux Bruxellois qui s’aventureraient en Wallonie.
Une fois la voiture dégivrée, il faut ensuite démarrer et prendre la route. Mais par températures négatives, de nombreux automobilistes conservent leur veste, leur bonnet et même dans certains cas leurs gants, au moins les premiers kilomètres en attendant que l’ait chaud envahissent enfin l’habitacle. Sauf que c’est en fait interdit, parce que c’est dangereux.
Solide amende
En effet, l’article 8.3 du Code de la route stipule que « tout conducteur doit être en état de conduire, présenter les qualités physiques requises et posséder les connaissances et l’habileté nécessaires ». Or, conduire avec des vêtements épais et encombrants sont considérés comme gênants pour une conduite efficace. L’amende est salée : 174 euros hors frais administratifs. C’est donc une infraction de troisième degré.
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En réalité, tous les conducteurs qui conduisent avec une veste ou des gants ne sont pas verbalisables pour autant. Mais il faut y penser à deux fois. Il faut par exemple opter pour des gants qui ne glissent pas et qui sont par exemple dédiés à la conduite, de sorte qu’ils ne puissent pas entraîner de fausses manœuvres. Idem pour la veste qui ne doit pas être trop épaisse pour ne pas entraver les mouvements. Il faut en l’occurrence que la veste ne crée pas d’espace entre la ceinture et le corps, car cela accroît les risques de blessure en cas d’accident.
Notons que le Code de la route ne spécifie pas l’interdiction de conduire avec des bottes. Ni des sandales ou des tongs en été d’ailleurs. Mais là aussi, il faut rester clairvoyant, car les bottes trop épaisses peuvent rendre difficile l’utilisation du pédalier, spécialement sur une voiture à boîte manuelle. La prudence doit donc être de mise. N’oublions pas que les voitures modernes chauffent assez rapidement et que le réchauffement de l’habitacle ne prend que quelques minutes. Et si on démarre avec sa veste et que le trajet est long, il est conseillé de s’arrêter dans un endroit sûr pour l’ôter, mais sûrement pas de l’enlever en conduisant. Nombreux sont les conducteurs qui, dans ce cas de figure, peuvent tourner malgré eux le volant, ce qui augmente les risques de sortie de route.
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