Le radar-jumelle ou le speedgun est un accessoire bien connu de la police française qui l’utilise déjà depuis plusieurs années. Ce petit appareil permet, grâce à un laser, de débusquer en toute discrétion les contrevenants. En Belgique toutefois, le radar-jumelle n’a jamais été adopté, car personne n’a à ce jour fait la démarche pour homologuer un tel appareil.
À l’occasion du dernier marathon de la vitesse qui s’est déroulé ce 5 octobre, l’idée est toutefois revenue sur la table. Certes, la police belge dispose déjà de radars lidar, de radars mobiles montés sur des véhicules ou dans divers objets (comme des poubelles par exemple) ainsi que de plus en plus de radars-tronçons particulièrement dissuasifs. Mais pour VIAS, cet arsenal ne suffirait pas. L’organisme plaide en effet pour que les autorités belges adoptent aussi les radars-jumelles, comme c’est le cas en France.
Redoutable
Le speedgun est évidemment un appareil des plus dissuasifs, car il est à la fois précis et il ne produit pas de flash. Il est donc très peu détectable tandis qu’il peut aussi être utilisé dans des endroits particulièrement inattendus des automobilistes. Par définition, le radar-jumelle ne prend pas de photo et c’est l’agent qui le manipule et ses collègues qui prennent la décision ou non de verbaliser.
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La Belgique peut-elle donc recourir à ce système, car, souvent, les automobilistes contestent leurs PV et exigent la photo comme élément de preuve ? VIAS indique que cela ne pose absolument aucun problème, car l’agent qui utilise le radar-jumelle est assermenté et il est donc en droit de verbaliser sur simple constatation de sa part, comme c’est déjà le cas pour les téléphones portables par exemple.
Pour les gros excès uniquement ?
VIAS souligne toutefois que ce speedgun serait surtout utile pour lutter contre les grands excès de vitesse qui menacent plus directement les autres usagers. L’objectif de VIAS est de mettre en échec les grands chauffards et le radar-jumelle pourrait y contribuer grâce à sa discrétion.
Interrogé par Sud Presse suite à cette sortie de VIAS, le cabinet de la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), se dit ouvert aux nouvelles technologies qui permettraient d’améliorer la sécurité routière. Il souligne toutefois aussi qu’aucune homologation n’a été opérée à ce jour, mais que la police étudie toutes les possibilités d’innovation pour accroître son efficacité. À suivre…
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