Les moyens de répression à l’encontre de la vitesse sur les routes belges se sont nettement renforcés ces derniers mois. Il faut dire que les nouvelles technologies aident grandement les autorités à serrer la vis. Des outils comme les lidars, les caméras ANPR utilisées plutôt pour vérifier la conformité des véhicules ou les entrées dans les zones de basses émissions) ou encore les radars-tronçons ont changé le quotidien des automobilistes.
Si on en croit la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), la Belgique compte aujourd’hui 430 radars-tronçons, un total qui inclut les équipements de la police fédérale de la route opérés sur les autoroutes et les voies rapides, que les appareils placés à la demande des zones de police locales. Sans surprise, une majorité d’entre eux est installée en Flandre (355). La Wallonie n’en compte 81 (mais elle rattrape son retard) et 14 à Bruxelles. Chose inattendue : la ministre précise aussi que certains radars ne sont actuellement pas opérationnels. Et ils sont plutôt nombreux : 20,5% en Wallonie (soit 17 sur 81), 20,9% en Flandre (69 sur 335) et 21,5% à Bruxelles (soit 3 sur 14). Surprenant !
Pourquoi pas opérationnels ?
La ministre a fourni des explications quant au pourcentage élevé de radars inopérants. Ce serait dû « majoritairement des problèmes techniques », a indiqué la ministre Verlinden à la Chambre. Il existe aussi d’autres cas de figure tels que des travaux de voirie qui empêchent l’exploitation du dispositif, des dommages dus à un accident ou encore des délais d’homologation ou de réhomologation. Enfin, dans certains cas, le radar peut aussi être affecté par des protocoles manquants ou des vitesses non constantes sur le trajet (par exemple, lorsque différentes limites de vitesse se succèdent sur un tronçon). C’est typiquement le cas lorsqu’il y a un chantier.
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L’objectif des autorités est de continuer à accroître les contrôles via radars-tronçons dans les années qui viennent. En Wallonie, il s’agit d’installer une centaine de radars par an, tous modèles confondus a indiqué Valérie de Bue (MR), ministre en charge de la Sécurité routière et la volonté est de donner la priorité aux radars tronçons, car ce dispositif est considéré comme le plus juste et le plus efficace et qu’il permet de forcer un changement de comportement. Mais ce n’est pas donné : un dispositif peut coûter jusqu’à 80.000 euros lorsqu’il est connecté à une fibre optique cryptée.
Idem en Flandre. La législature qui se termine a en effet investi près de 75 millions d’euros dans les dispositifs de contrôle routier. Et les radars-tronçons vont aussi être privilégiés. Le déploiement se poursuit en effet et l’AWV préparait l’installation de 163 nouveaux radars-tronçons sur 92 sites. Bref, pour sur cet aspect, les régions regardent toutes dans la même direction. Reste à voir si cette politique sera reconduite par les prochains gouvernements qui se dessineront dans les semaines à venir.
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