Le rallye Gumball 3000 a débuté en 1999 par une tournée de 3 000 miles entre Londres et Rimini, inspirée par des films tels que « The Cannonball Run » et « The Gumball Rally ». Ces films décrivaient des courses sauvages et illégales entre les côtes est et ouest des États-Unis et ont inspiré l’homme d’affaires britannique Maximillion Cooper pour créer un spectacle annuel centré sur les voitures de sport hors de prix, le plaisir de conduire et les célébrations au champagne. L’année dernière, la caravane s’est rendue en Belgique, avec un point de contrôle dans la pittoresque ville de Bruges. Cette année, le rallye a commencé à Saigon, au Viêt Nam, et s’est terminé à Singapour, avec des arrêts à Bangkok, entre autres.
À l’origine une affaire plutôt secrète et même un parcours illégal (comme dans les films), l’événement s’est depuis transformé en un spectacle luxueux où, en plus de la guirlande obligatoire d’influenceurs, des participants célèbres tels que Lewis Hamilton, David Guetta et Snoop Dogg apparaissent régulièrement au départ. En effet, les noms des participants le suggèrent : entre-temps, plus un tour qu’un rallye, celui-ci n’est pas accessible au commun des mortels ; en plus d’une supercar accrocheuse, il faut une invitation et une bonne relation avec son directeur de banque pour y participer.
Hébergement prestigieux et dîners de luxe
Le youtubeur et coureur automobile Mark McCann a réussi à obtenir une place l’année dernière (l’édition qui passait donc aussi par la Belgique) avec sa Lamborghini Aventador SVJ et a révélé sur sa chaîne vidéo que les frais d’inscription s’élèvent à eux seuls à 60 000 livres sterling, soit plus de 71 000 euros. Cette somme sert non seulement à payer l’hébergement prestigieux et la restauration avec tout ce qu’il faut, mais aussi à couvrir les frasques des organisateurs. Une rue, de préférence l’un des axes principaux les plus chers d’une métropole, doit déjà être bouclée, ce qui ne peut se faire sans transférer les sommes nécessaires à l’administration concernée. Selon un forum, la réservation de Regent Street à Londres, comme ce fut le cas pour le départ du Gumball 3000 en 2016, aurait coûté plus de 3,5 millions d’euros.
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Et il ne faut pas croire que les frais d’inscription monstrueusement élevés s’arrêtent là. Les participants doivent prendre en compte d’autres coûts. M. McCann explique que la dépréciation des véhicules de ce type joue un rôle important. Un trajet de près de 5 000 kilomètres au volant d’une supercar peut faire chuter considérablement sa valeur résiduelle. Et ce n’est pas parce que la participation confère un pedigree supplémentaire qui peut être répercuté sur le prix d’occasion, comme c’est parfois le cas pour les voitures de compétition (surtout les plus anciennes). Il y a aussi le coût prohibitif de l’assurance : la couverture la plus complète (via l’organisation, car les assureurs classiques ne sont pas de la partie) coûte à McCann la somme faramineuse de 9 500 euros pour six jours. Et ce n’est qu’une somme modeste comparée au coût d’objets plus rares comme une Koenigsegg ou une Bugatti.
Quel est le bilan global ?
Par équipe, les participants dépensent en moyenne 200 000 livres sterling (plus de 266 000 euros) pour une semaine de rallye – sans compter le prix d’achat de la supercar ou de l’hypercar pilotée. Participer au GT Tour du Zoute Grand Prix, avec un coût de 850 euros, apparaît soudain comme une aubaine. Avant de considérer cette dépense exorbitante des participants à Gumball 3000 comme un parangon de décadence, rappelons que la Fondation Gumball 3000 reverse une partie des recettes à de bonnes causes, telles que des organisations qui aident les jeunes chômeurs à trouver un emploi, des formations en mécanique automobile pour les jeunes défavorisés et des organisations sportives qui ont besoin d’infrastructures dans les zones urbaines les plus pauvres. Assister à la parade ne coûte bien sûr rien à l’amateur de voitures.
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