Pourquoi les Belges prennent-ils leurs virages un peu plus lentement chaque année ?

Selon Coyote, le fournisseur d’assistants d’aide à la conduite, il y a un net changement dans la façon dont les Belges prennent les virages. La vitesse diminue d’année en année. Comment cela se fait-il ?

Publié le 30 octobre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Pourquoi les Belges prennent-ils leurs virages un peu plus lentement chaque année ?

Coyote, connu pour sa technologie d’avertissement des radars, est en fait une base de données qui en apprend beaucoup sur l’état des routes grâce à sa communauté de 5 millions de membres. Cela lui permet de savoir non seulement où il y a des radars mobiles, des conducteurs fantômes ou d’autres perturbations du trafic, mais aussi dans quelle mesure les Belges respectent les contrôles de section et où il y a des courbes dangereuses. L’entreprise a identifié 22 300 de ces derniers en Belgique et utilise ces informations pour alerter ses utilisateurs sur la route dans le but de réduire les accidents.

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Une nette tendance à la baisse

Sur la base des données de son vaste réseau d’utilisateurs, Coyote constate un net changement dans le comportement des conducteurs dans les virages à haut risque. En 2019, la vitesse moyenne à l’approche d’un virage limité à 50 km/h était de 44,2 km/h, tandis qu’en 2024, elle est tombée à 39,4 km/h. Dans les virages eux-mêmes, la vitesse est passée de 45,4 km/h à 40,3 km/h, et en sortie de virage, les conducteurs roulent désormais à environ 41,1 km/h, contre 46 km/h en 2019. Une tendance similaire se dégage dans les zones où les limitations de vitesse sont plus élevées : dans les virages limités à 70 km/h, la vitesse a chuté de 63 km/h à 56,7 km/h, et dans les zones à 90 km/h, de 70,2 km/h à 62,2 km/h.

Les résultats ne révèlent qu’une chose : les avertissements, donnés par le biais du système de navigation, d’un boîtier Coyote ou d’un smartphone, ne manquent pas leur effet. Les conducteurs y répondent et adaptent leur vitesse dans les zones dangereuses. « Les données montrent que Coyote aide les conducteurs à réduire leur vitesse et à mieux l’adapter aux conditions des courbes dangereuses », explique Vincent Hébert, directeur de Coyote Systems à La Capitale. Les conducteurs qui s’approchent des virages à risque recevront deux types d’alertes en fonction de leur vitesse. À une vitesse inférieure à la limite recommandée, le système signale une « courbe dangereuse » et affiche la vitesse idéale pour la prendre en toute sécurité. Si la vitesse est supérieure à la limite, le système invite directement les conducteurs à « ralentir ». Les résultats de Coyote illustrent comment l ‘utilisation ciblée des données permet notamment de sensibiliser les automobilistes. Ce faisant, il est important de donner la bonne information au bon moment, au lieu de faire retentir sans cesse des avertissements comme le fait l’assistant de vitesse obligatoire ISA (Intelligent Speed Assistant). Moins de frustration semble augmenter l’efficacité.

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Les contrôles d’itinéraires ne manquent pas non plus leur effet

Pour obtenir des résultats optimaux, le système prédictif de Coyote prend en compte plus de 200 critères, tels que l’angle de la courbe, le type de temps et le temps de retard, afin de calculer la vitesse la plus sûre pour chaque endroit. « Notre algorithme analyse de nombreux facteurs – de la route sinueuse à la densité du trafic – et fournit une vitesse recommandée pour une sécurité optimale », poursuit M. Hébert. Les recommandations de vitesse de Coyote s’adaptent aux différentes conditions de conduite et visent donc à améliorer la sécurité sur les routes belges.

Outre les courbes, les données de Coyote mettent également en évidence l’effet positif des contrôles de section en Belgique. L’analyse de cinq sites – dont des parties de la E411 près de Namur et de la E42 près de Mons – montre que les conducteurs s’approchent souvent du contrôle de section un peu trop vite, aux alentours de 122 à 126 km/h. À l’intérieur de la zone contrôlée, ils ajustent leur vitesse. À l’intérieur de la zone contrôlée, ils ajustent leur vitesse entre 119 et 121 km/h et maintiennent souvent cette vitesse réduite pendant plusieurs kilomètres après la fin du contrôle. Cette « influence durable » du contrôle des itinéraires montre que les radars ont également un effet positif sur le comportement des conducteurs en dehors de la zone contrôlée. « Les données montrent clairement que l’effet du contrôle des tronçons se poursuit même après la zone contrôlée », a déclaré M. Hébert.

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Par Piet Andries Rédacteur automobile

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